Les premiers fixeurs et militants des droits de l'Homme rapatriés d'Afghanistan sont arrivés à Peutie
Les premiers fixeurs de la Défense, qui ont aidé la Belgique en Afghanistan, et des militants des droits de l'Homme sont arrivés lundi à la caserne militaire de Peutie, a indiqué le secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, Sammy Mahdi.
Publié le 23-08-2021 à 23h55 - Mis à jour le 23-08-2021 à 00h05
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Le colonel en chef de la Défense lui a fait une visite guidée sur le déroulement de l'accueil des personnes évacuées. Les personnes exfiltrées d'Afghanistan arrivent à l'aéroport militaire de Melsbroek, puis sont transférées à Peutie, où elles subissent un examen médical et un contrôle de sécurité.
Différents services travaillent ensemble à Peutie pour mener ces opérations à bien. La Défense garde une vue d'ensemble sur les arrivées des personnes et celles-ci sont conduites dans des salles d'attente où elles ont un premier entretien avec le personnel de la Croix-Rouge ou du SPF Santé publique, explique-t-on au cabinet de Sammy Mahdi. Elles se rendent ensuite dans la zone de police, où un contrôle d'identité et une vérification complémentaire sont effectués. Les services de renseignement procèdent également à un contrôle. L'Office des étrangers vérifie alors à nouveau les noms dans la base de données des migrations. Enfin, on procède également à des examens médicaux, dont un test PCR pour le Covid-19. Les personnes nécessitant davantage de soins les reçoivent également sur place.
Pour les concernés, Fedasil effectue également les entretiens nécessaires à une demande d'asile en Belgique. Les Belges ayant une famille peuvent alors partir. Ceux ayant besoin d'un abri se voient proposer une place d'accueil. Pour les ayant-droits, c'est-à-dire les compagnons, compagnes ou enfants de Belges, les procédures nécessaires sont entamées.
Lors de sa visite à Peutie, le secrétaire d'Etat a pu parler avec certains des fixeurs, qui ont travaillé comme interprètes pour la Défense, et avec les membres de leur famille. "Ils ont été extrêmement reconnaissants pour cette aide. Je le suis moi aussi mais pour leur aide en Afghanistan", a commenté Sammy Mahdi sur Twitter. Certaines personnes ayant travaillé pour une organisation afghane de défense des droits de l'Homme avaient également déjà été évacuées par avion en Belgique.
Interrogé par la VRT, le secrétaire d'Etat s'est dit heureux de voir que les interprètes et les militants des droits de l'Homme avaient finalement pu quitter Kaboul, bien qu'il leur ait été très difficile de se rendre à l'aéroport. "C'est un signe que quelque chose pourrait être possible après tout, et nous espérons que la situation s'améliorera dans les prochains jours", a conclu Sammy Mahdi.