Intempéries : Pour le représentant des gouverneurs, "l'expertise existe mais elle est mal déployée"
"Je plaide pour un niveau de culture du risque qui nous permette de savoir comment réagir dans des délais très brefs, dans tous les cas de figure. Aujourd'hui, l'expertise existe mais elle est mal déployée", a estimé Olivier Schmitz, le gouverneur de la province de Luxembourg et représentant du Collège des gouverneurs wallons, jeudi, lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les inondations.
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Publié le 30-09-2021 à 13h28 - Mis à jour le 30-09-2021 à 13h29
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"Il n'y a pas besoin de multiplier les couches. Je suis convaincu que l'expertise est là. Il faut par contre la mettre en oeuvre différemment" pour qu'elle puisse être utile, a-t-il assuré aux nombreux députés qui l'interrogeaient sur la gestion de la crise, notamment au niveau provincial.
"Nous avons bien sûr été avertis qu'il allait pleuvoir fort et ce type de messages génère toujours une action, comme l'évacuation des camps de jeunesse - dans la soirée du 14 juillet, quelque 12.000 jeunes ont été évacués, ndlr . Mais est-ce que quelqu'un nous a prévenus que les ruisseaux allaient se transformer en torrents et que des arbres allaient rentrer dans les maisons? Non, on ne nous l'a jamais dit. Ce qui nous a manqué, c'est une analyse de l'impact de ces fortes pluies sur de possibles inondations", a ajouté Olivier Schmitz en soulignant par ailleurs que sa province, contrairement à celle de Liège, n'avait jamais été placée en alerte rouge par l'IRM.
"Il n'existe pas de logiciel ou de seuils automatiques permettant de tout régler. Le week-end suivant, par exemple, toutes les capacités étaient déployées pour faire face à de nouvelles précipitations mais on n'a jamais su exactement où il allait pleuvoir. Néanmoins, dans un système idéal - sans accuser personne -, quand on a des données sur un événement qui n'a pas eu lieu en 20 ans ou en 100 ans, on devrait pouvoir dire: 'attention, nous avons le sentiment qu'un événement historique va se produire'", a poursuivi le gouverneur.
"Soyons clairs: j'ai toujours obtenu une réponse à ce que je demandais mais il fallait que je le demande", a-t-il encore indiqué en estimant enfin que pour sa province, "le passage à la phase fédérale n'a pas apporté davantage de moyens".
La commission d'enquête poursuivra son travail demain/vendredi, avec l'audition d'Etienne Willame, le directeur général du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures (SPW MI) ainsi que celle de deux autres représentants de cette administration.