Les mesures sanitaires ciblées semblent fructueuses: "Nous suivons les scénarios les plus positifs parmi les projections dont nous disposons"
Après des semaines de hausse, les courbes de contaminations fléchissent à Bruxelles et en province de Liège.
Publié le 01-10-2021 à 20h12 - Mis à jour le 02-10-2021 à 08h25
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Depuis ce vendredi 1er octobre, la Flandre s'est lancée dans une nouvelle échappée. En laissant tomber le masque dans la plupart des lieux publics et dans les écoles, le nord du pays compte sur le succès de sa campagne de vaccination pour avancer seul. La Wallonie, quant à elle, décidait de jouer la prudence et maintenait la règle. Bruxelles n'avait pas trop le choix et devait prolonger toutes une série de mesures.
Au niveau national pourtant, les indicateurs sont dans le vert. "À l'échelle de la Belgique, la situation est globalement positive. Nous suivons les scénarios les plus positifs parmi les projections dont nous disposons", admet Steven Van Gucht, virologue chez Sciensano. Mais ce constat ne saurait faire oublier que toutes les régions n'avancent pas à la même vitesse. "On peut voir dans les derniers chiffres que les mesures ciblées portent leurs fruits", observe le virologue flamand. Un constat qu'il pose en regardant l'évolution des chiffres en Région bruxelloise et en province de Liège.

Un électrochoc efficace à Liège
En effet, depuis la fin du mois d'août, le nombre de nouveaux cas diminue dans la capitale, après plusieurs semaines de hausse constante. À Liège aussi, la courbe descend, après une croissance continue depuis la fin du mois de juin. Il y a dix jours, le gouverneur de la Province avait pris un arrêté de police pour renforcer les différentes mesures en vigueur. Un électrochoc qui semble avoir été efficace, à en croire M. Van Gucht. "Il y a un an, il fallait de grands changements, à grande échelle pour avoir un impact sur les courbes de l'épidémie. On voit aujourd'hui que des plus petites mesures, plus ciblées, ont des conséquences concrètes sur les chiffres. Ce qui n'était pas le cas il y a un an."
L’automne, saison à risque
Il y a un an, justement, les Belges recouvraient la liberté à l'entame de l'automne. Un moment qui fut souvent considéré comme l'amorce de la deuxième vague. Un scénario à craindre ? "C'est vrai que l'année dernière, nous avons bien remarqué que la circulation du virus s'était accélérée durant l'automne", concède M. Van Gucht. Plusieurs facteurs viennent souffler sur les braises d'un virus qui, malgré le taux de vaccination élevé au niveau national, continue de circuler. Le premier concerne le retour du froid. Ou plutôt, le retour des activités en intérieur et les difficultés d'aérer, ce qui favorise la circulation du virus.
Un autre facteur déterminant concerne la rentrée. Avec, d’emblée, un premier constat : le retour à l’école n’a pas été un accélérateur de contamination. Mais la donne pourrait changer dans les prochains jours, suite à la rentrée académique et la mobilité des étudiants, notamment entre les différentes régions. Car les chiffres de la vaccination demeurent faibles chez les jeunes Bruxellois. Près de 43 % des 18-24 ans ont reçu une double injection, selon les derniers chiffres de Sciensano. En Wallonie, ils sont 70 %, et 85 % en Flandre.