Plus d'un millier de jeunes marchent pour le climat à Louvain-La-Neuve et à Gand: "Il n'y a plus le choix"
A Gand ou à Louvain-La-Neuve, les jeunes étaient présents en nombre pour manifester pour le climat.
Publié le 22-10-2021 à 14h40 - Mis à jour le 22-10-2021 à 21h17
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Environ 200 jeunes répondent à l'appel de Youth for Climate à Louvain-la-Neuve
Un peu plus de 200 jeunes, étudiants et élèves de l'enseignement secondaire, se sont rassemblés vendredi sur la Grand-Place de Louvain-la-Neuve pour attirer l'attention des décideurs sur l'urgence climatique. Ils répondaient à l'appel du collectif Youth for Climate, pour qui la crise sanitaire a relayé au second plan des mesures environnementales pourtant nécessaires. Présente pour ce rassemblement dans la cité universitaire, Adélaïde Charlier, co-organisatrice du mouvement Youth for Climate, a notamment regretté l'absence d'accord entre les ministres belges de l'Environnement en vue de la COP 26 de Glasgow.
"Les calottes sont cuites", "La Faune ou l'iPhone", "Terrien, sans la terre, t'es rien" ou encore "Les saisons sont plus irrégulières que mes règles" figuraient parmi les slogans inscrits sur les pancartes brandies par les participants. Lors des différents discours, les intervenants ont rappelé les dégâts causés par les inondations de juillet, soulignant que d'autres catastrophes suivraient si le gouvernement ne prenait pas des mesures radicales contre le changement climatique.
"Il est temps d'exiger des mesures à la hauteur du plus grand défi de l'humanité. L'urgence climatique est une réalité et nous n'avons plus le temps pour des demi-mesures. Il n'y a plus le choix", ont notamment insisté les organisateurs à l'adresse du monde politique.
Un monde politique dont l'inaction a été fustigée lors de la manifestation, les intervenants rappelant le décalage entre les objectifs fixés dans l'accord de Paris au terme de la COP21 et la réalité des efforts réalisés six ans plus tard.
À quelques jours de la COP26 à Glasgow, les protestataires exigent non seulement des engagements plus ambitieux, mais aussi des actes concrets pour soutenir les efforts que les jeunes sont prêts à consentir pour lutter contre le changement climatique.
Plusieurs centaines de jeunes à Gand
De 1.300 à 1.400 jeunes, selon la police, se sont également rassemblés vendredi à 12h30 sous la halle municipale de Gand pour une nouvelle marche pour le climat.
"Cette marche est la première d'une série d'actions. C'est le début de la mobilisation. Des rassemblements ont également lieu à Mons, Bruxelles, Anvers et Louvain-la-Neuve", a affirmé la co-fondatrice de Youth For Climate, Anuna De Wever.
Les élèves, étudiants et sympathisants qui se sont joints au mouvement ont réclamé plus d'ambition politique contre le réchauffement climatique. Après plus d'un an et demi d'absence dans les rues en raison du contexte sanitaire, "c'est important de continuer à manifester, car la Belgique est encore loin de ses objectifs", a ajouté Anuna De Wever.

L'étudiante a par ailleurs fustigé l'attitude du ministre de l'Enseignement flamand Ben Weyts (N-VA), très critique envers les grèves scolaires pendant les heures de cours. "Nous ne brossons pas les cours, nous manifestons avec un message très clair", a rétorqué Anuna De Wever, pour qui "le débat devrait porter non pas sur l'école buissonnière, mais sur la politique climatique".
Fin octobre, une délégation de jeunes assistera à la conférence internationale sur le climat COP26 à Glasgow (Ecosse). "Après cela, nous continuerons à manifester. Les jeunes doivent continuer à croire en leur capacité de pousser le changement", a-t-elle conclu.