L'UZ Gent ne réservera plus de lits en soins intensifs pour les patients atteints du Covid-19: "Il n'est pas responsable de privilégier un groupe particulier"
Le médecin-chef de l'hôpital ne soutient pas la décision du gouvernement fédéral.
Publié le 04-11-2021 à 19h30 - Mis à jour le 04-11-2021 à 20h08
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Face à la résurgence de l'épidémie en Belgique, le gouvernement fédéral a décidé de refaire progressivement passer les hôpitaux en phase 1A du plan "Surge Capacity". Il est maintenant demandé aux établissements de garder 25% de leur capacité en unité de soins intensifs disponible pour les patients atteints du Covid-19.
Une demande que l'Hôpital universitaire de Gand (UZ Gent) ne compte pas respecter. "Nous n'allons pas donner la priorité aux patients atteints du coronavirus, Nous ne soutenons pas cette décision", a déclaré Frank Vermassen, médecin-chef à l'UZ Gent, au journal Het Laatste Nieuws. Le responsable estime en effet qu'il n'est pas normal de donner des privilèges à un groupe spécifique au détriment d'autres. "En tant qu'hôpital, il est de notre devoir de fournir à tous les patients les meilleurs soins possibles. (...) Il n'y a aucune raison pour que nous réservions des places aux patients atteints de coronavirus, alors que cela ne se produirait pas pour les personnes souffrant d'infarctus ou de cancer", a-t-il expliqué.
Le médecin assure néanmoins que tous ceux qui ont besoin de soins urgents les obtiendront, y compris les patients atteints du coronavirus qui seront traités "comme les autres patients".
Charge mentale pour le personnel
L'un des facteurs ayant influencé cette décision est le fait que ce sont désormais principalement des patients non vaccinés qui se retrouvent dans les unités de soins intensifs. Cela rend la situation mentalement difficile pour le personnel, qui abandonne de plus en plus souvent. "Ils sont en surrégime depuis des mois pour essayer de rattraper les soins réguliers. Ils doivent maintenant faire face à une charge supplémentaire due aux nouveaux patients du Covid, alors que dans la plupart des cas, cela aurait pu être évité par une simple piqûre", conclut le médecin-chef.