Marc Van Ranst évoque un "lockdown light", mais s'interroge: "Les Belges s'y tiendront-ils?"
Comme plusieurs de ses collègues, Marc Van Ranst s'attend à ce que des mesures sanitaires supplémentaires soient bientôt annoncées.
Publié le 24-11-2021 à 17h53 - Mis à jour le 25-11-2021 à 06h39
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Entrées en vigueur samedi dernier, les mesures sanitaires annoncées suite au Comité de concertation sont-elles suffisantes? C'est la question qui agite actuellement la Belgique, alors que les gouverneurs des dix provinces du pays ont réclamé ce mercredi que le prochain Codeco soit avancé et que le Fédéral "prenne la mesure de la situation et de l'évolution des chiffres de l'épidémie". "Nous n'arrivons pas à nous débarrasser du virus", a concédé le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke en commission de la Chambre, prédisant "des semaines très difficiles" d'un point de vue sanitaire d'ici Noël.
Mais il espère encore sauver les fêtes, comme Marc Van Ranst. Le virologue craint en effet que la population belge n'accepte pas de nouvelles mesures durant les fêtes de fin d'année. Pour lui, annuler purement et simplement les rassemblements familiaux pour Noël serait "une décision politique difficile" pour tous, mais surtout: "Les gens vont-ils l'accepter et s'y tenir?", s'interroge le virologue auprès du Nieuwsblad. Pour lui, la solution serait de renforcer les restrictions sanitaires avant les fêtes, afin de pouvoir les célébrer comme il se doit, ensemble. Auprès de VTM, il parle d'un "lockdown light": "On risque d’avoir un confinement plus léger, avec par exemple une fermeture anticipée de l’Horeca".
Pour le biostatisticien Geert Molenberghs aussi, de nouvelles mesures semblent inévitables. Mais il espère qu'un nouveau confinement n'est pas envisagé: "C'est trop lourd. En raison du taux élevé de vaccination, un confinement complet n'est plus nécessaire [...] Mais il se peut que des mesures soient nécessaires pour arrêter cette propagation maintenant, afin que nous puissions garder nos écoles et notre économie ouvertes".
Quoi qu'il en soit, Noël et le Nouvel An seront sans doute perturbés un minimum par le coronavirus. Et cela, peut-être pour quelques années encore, affirmait dans De Standaard Elke Geraerts, docteur en psychologie. "Nos fêtes seront différentes à partir de maintenant", a-t-elle dit, encourageant les citoyens à se faire à l'idée "que les années à venir seraient un yo-yo entre assouplissements et restrictions".