La vaccination chez les 5-11 ans est imminente en Belgique: "Il est possible que des doses soient mises à disposition dès la fin du mois de décembre"
336.000 doses de vaccins pédiatriques doivent être livrées en Belgique à la fin du mois de décembre. Et en attendant l’avis final du Conseil Supérieur de la Santé, l’objectif est de démarrer la campagne au mois de janvier.
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- Publié le 07-12-2021 à 14h24
- Mis à jour le 10-12-2021 à 16h57
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En Belgique, près de 927.000 enfants ont entre 5 et 11 ans et seront très bientôt concernés par la vaccination anti-Covid. Pour cette catégorie d'âge, on parle d'ailleurs de vaccins pédiatriques. "C'est une dose adaptée qui correspond à un tiers de la dose d'un adulte, indique Sabine Stordeur, co-responsable de la task force vaccination.
"Il s’agit d’un dosage précis. C'est la raison pour laquelle on a commandé ces doses. Elles ont été adaptées à leur système immunitaire ainsi qu’à leur constitution, c’est le vaccin ARN messager Pfizer à deux doses avec un intervalle de 21 jours. Mais avant de lancer officiellement la campagne, on attend toujours l’avis final du Conseil Supérieur de la santé. Comme toujours, on va suivre le même circuit. On attend l’avis des scientifiques pour voir si oui ou non il faudra prioriser certains groupes, et l’idée sera d’ailleurs de proposer le vaccin plutôt que de l’imposer”.
Suite à cet avis, des recommandations suivront et la Task force puis la conférence interministérielle seront chargées d'implémenter la campagne de vaccination pour cette tranche d’âge. A l’étranger, la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans pourrait débuter progressivement à partir du 20 décembre en France, tandis que l’Italie se lancera dès le 16 décembre et que les Etats-Unis ont déjà pris beaucoup d'avance.
Néanmoins, les autorités belges n'ont pas attendu les différents avis scientifiques finaux pour anticiper et préparer toute la mise en place logistique. "Nous attendons une première livraison de 336.000 doses de vaccins pédiatriques Pfizer pour la fin décembre. Et potentiellement, ces doses pourraient être mises à disposition des régions qui peuvent déjà passer commande auprès de Medista. La logistique est donc déjà mise en œuvre", précise-t-elle. Et la deuxième livraison de 400000 doses est attendue en janvier.
Des antennes spécifiques adaptées aux enfants
Du côté de la manière d'inviter les familles, la Task Force pense à deux stratégies. "Si des invitations spontanées sont mises en place, on pourra décider d'un ordre de départ. On pourrait en effet inviter proactivement les enfants mais ce sera aux parents de prendre l'initiative de venir dans un centre de vaccination. Il y a donc deux possibilités: soit lancer des invitations proactives, soit laisser les gens désireux de vacciner leur enfant se rendre dans l'antenne ou le centre de vaccination le plus proche".
C'est donc la CIM qui décidera d'une potentielle priorisation chez les enfants. "Contrairement aux adultes, il n'y a pas le même degré d'exigence, notamment vis-à-vis des plus de 65 ans ou des personnes plus fragiles qui devaient être protégées de façon urgente. Il faut voir maintenant si le conseil supérieur recommande le vaccin pour tous les enfants dans un premier temps ou si les enfants malades ou les enfants vivant avec des personnes malades (immunodéprimées par exemple) seront prioritaires. Et au niveau de l'organisation, il est possible que des vaccins soient mis à disposition dès la fin du mois de décembre. Il est possible que l'on ne doive pas attendre jusqu'au mois de janvier. D'ailleurs, il y a plusieurs catégories de parents déjà très enthousiastes: ceux qui ont des enfants très vulnérables, ceux qui vivent dans une famille où un des membres est immunodéprimé et ceux qui désirent envoyer leurs enfants en vacances au ski en France et en Autriche".
Et sur le terrain, les centres de vaccination seront adaptés pour recevoir les parents et leurs enfants. Il est également possible que les régions créent des antennes spécifiques dédiées à la vaccination des enfants dans des lieux spécifiques, dans des lieux culturels ou sportifs par exemple, des endroits où les enfants ont l'habitude d'aller. "Dans les centres de vaccination, on aura donc plusieurs types de vaccins Pfizer qui vont circuler en même temps, le format adulte et le format enfant. Les régions devront donc veiller à ce que les centres qui offrent les deux proposent deux lignes différentes dédiées à la vaccination et éviter de mélanger les deux. Il est également déjà décidé d'allouer des aiguilles et des seringues de petit format", conclut Sabine Stordeur.