David Dehenauw met en garde: "Eunice ? Peut-être la pire tempête depuis 30 ans"
Une tempête touchera notre pays demain dans l'après-midi et pourrait causer des dégâts avec des vents allant jusqu'à 150km/h.
Publié le 17-02-2022 à 12h03 - Mis à jour le 17-02-2022 à 20h49
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L'Institut Royal de Météorologie met en garde ce jeudi contre le passage d'une tempête demain entre 14h et 19h. Les rafales de vent pourraient atteindre 120km/h voire 150 km/h en Flandre. La Flandre occidentale et la région côtière pourraient ainsi passer sous vigilance rouge. "Les dégâts pourront être étendus et importants sur certaines régions", termine l'IRM.
Le météorologue, David Dehenauw, alerte à son tour ce jeudi matin auprès de nos confrères de Het Laatste Nieuws. Selon lui, dans le cas le plus pessimiste, Eunice pourrait être la pire tempête depuis 1990. "L'alerte rouge pour le vent ne s'active que très rarement, voire jamais. Des rafales de vent allant jusqu'à 120 km/h se produisent tous les cinq à dix ans. La précédente rafale de vent mesurée à 133 km/h date de 2002 à Middelkerke. Pour des rafales de vent de 140 km/h, il faut remonter jusqu'à 30 ans en arrière, et la tempête du 25 janvier 1990", appuie-t-il.
L'expert recommande ainsi de prendre des précautions "sur les chantiers, où il y a des grues, par exemple". "Les camions légers peuvent être renversés par des rafales de 120 km/h", ajoute-t-il.
Que fait le centre de crise ? s'interroge le CDH
"Que fait le centre régional de crise wallon" alors que des vents dépassant les 100 kilomètres heure risquent de balayer la Belgique ce vendredi, s'interroge jeudi le cdH. "L'IRM tire la sonnette d'alarme depuis quelques heures. C'est le moment de s'assurer que tous les citoyens sont bien informés. Or, je ne vois que très peu, voire carrément aucun message du centre régional de crise wallon", souligne le chef de file des humanistes au parlement wallon, François Desquesnes.
"Nous devons veiller à ce que les services compétents soient sur le qui-vive et que les autorités locales soient prêtes. Mais que ce soit pour les inondations ou les tempêtes, on sent que la culture du risque et de l'alerte, ce n'est pas encore acquis en Wallonie", ajoute-t-il. "A l'heure où les risques sont multiples, nous devons être plus vigilants. Ce sera aussi sans doute l'une des conclusions de la commission d'enquête parlementaire sur les inondations", estime enfin le député cdH.