Les décès liés à Omicron "un peu surévalués" en Belgique
Les principaux indicateurs poursuivent leur baisse, laissant présager un passage au code jaune en mars.
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Publié le 25-02-2022 à 23h31 - Mis à jour le 28-02-2022 à 12h46
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Entre le 15 et le 21 février, 8 207 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés par jour, soit une baisse de 37 % par rapport à la semaine précédente. Dans les hôpitaux, la situation semble également se stabiliser : une moyenne de 179 admissions journalières est enregistrée quotidiennement (-27 %), tandis que moins de 300 patients sont actuellement en unité de soins intensifs. Une moyenne de 34 décès quotidiens a été enregistrée cette semaine (-30 %). C'est la première fois depuis mi-janvier que cet indicateur diminue par rapport à la semaine précédente. "On est sur de fortes diminutions de tous les indicateurs", se réjouit Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral.
Un signal positif, même si les deux critères du baromètre nécessaires pour un passage au code jaune ne sont pas encore réunis. "On prévoit, d'après Sciensano, d'être aux environs de 60 à 65 admissions par jour vers le 20 mars", détaille Yves Van Laethem. Selon lui, les autorités belges devraient donc pouvoir autoriser le passage en code jaune lors du Codeco du 4 mars. "On sait que le baromètre est une indication : les autorités belges ont toujours dit qu'elles tiendraient compte de l'évolution des tendances", rappelle l'expert, pour qui il ne devrait pas y avoir de changement significatif dans l'évolution épidémiologique.
Le cap des 30 000 morts attribués au Covid a été passé ce mardi. Selon Sciensano, la majorité des décès ont eu lieu lors du début de la pandémie. La première vague est responsable de 32 % des décès, tandis que 40 % sont attribués à la deuxième. La vague Omicron représente quant à elle 6 % des décès en Belgique, soit 1 800 morts.
Des décès "un peu surévalués"
"Il faut considérer que les décès liés à Omicron sont un peu surévalués", précise toutefois Yves Van Laethem. Selon lui, deux choses ont pu fausser la donne. Certains décès sont dus au variant Delta, qui circulait encore pendant le début de la vague Omicron. D'autres ont pu être attribués à tort au Covid, "dans un contexte de causalité pas toujours évident", estime l'expert.
Une chose apparaît toutefois clairement : la vague Omicron a principalement touché les plus de 65 ans, et plus particulièrement les personnes âgées de plus de 85 ans. "Ce sont des personnes non vaccinées, ou des personnes qui n'avaient pas eu de troisième dose, précise Yves Van Laethem. On retrouve aussi des personnes qui ont eu les trois doses et chez qui le vaccin n'a pas fonctionné en raison de problème d'immunité."

Et si le nombre de décès chez les personnes vaccinées peut sembler inquiétant, regarder le taux de mortalité cumulé par 100 000 habitants permet de confirmer l'efficacité du vaccin. Ces deux dernières semaines, il y a eu trois fois plus de décès chez les plus de 85 ans non vaccinés que chez les vaccinés avec trois doses (voir graphique ci-dessus). "On garde une très haute efficacité", conclut Yves Van Laethem.