Frank Vandenbroucke insiste sur l'importance de la 4e dose: "Se vacciner pour limiter l’impact d’une nouvelle vague de Covid"
La campagne pour la 4e dose débute ce lundi dans le pays. Elle cible avant tout les personnes âgées.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/f394a229-cc41-4a6d-bbe2-7a0025d5130c.png)
Publié le 11-09-2022 à 21h17 - Mis à jour le 12-09-2022 à 14h17
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Z2RGHZWWHJETTCOFLYMFRA7CW4.jpg)
Coup d'envoi, ce lundi, de la nouvelle campagne de vaccination contre le coronavirus. En Wallonie, "pour cette semaine de démarrage, un peu plus de 111 000 rendez-vous ont déjà été pris" afin de recevoir une dose de rappel, a indiqué dimanche la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS).
La socialiste a rappelé que, conformément à l’avis du Conseil supérieur de la santé, cette campagne automnale vise prioritairement les personnes les plus fragilisées et exposées : les personnes immunodéprimées, celles de 65 ans et plus, les professionnels de la santé et les 50-64 ans.
Les vaccins qui seront administrés sont adaptés au variant Omicron.
"Le personnel des hôpitaux est toujours en partie épuisé par les précédentes vagues de contaminations, souligne le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), interrogé par La Libre. C'est la raison pour laquelle on doit faire tout ce que l'on peut pour limiter l'impact d'une nouvelle vague en se vaccinant. Cette nouvelle campagne de vaccination est extrêmement importante."
Impact significatif sur les hôpitaux
Il en veut pour preuve les simulations réalisées dans une étude publiée le 31 août par le consortium universitaire Simid, qui conseille le gouvernement. Les chercheurs ont tenté d’évaluer l’impact de la vaccination sur les hospitalisations pour cause de Covid-19.
"Notre analyse de scénario , écrivent-ils, montre une nouvelle vague en octobre-novembre en raison de la reprise des activités sociétales et de la saisonnalité." Selon leurs analyses, une campagne de vaccination pour les personnes âgées de 65 ans et plus peut avoir un effet significatif sur les hospitalisations.
Si la moitié de ce public cible recevait une seconde dose booster, donc une 4e dose de vaccin, il y aurait deux fois moins d’hospitalisations pour cause de Covid. On atteindrait un pic de 200 hospitalisations par jour vers la fin du mois d’octobre, contre plus de 400 hospitalisations sans nouvelle campagne de vaccination. Si 100 % du public cible recevait une 4e dose, on tomberait à environ 100 hospitalisations quotidiennes.
Il s’agit bien ici de simulations, pas de prévisions. Elles dépendent donc d’un scénario donné, mais elles permettent d’évaluer l’impact positif de la vaccination des personnes âgées sur les hôpitaux.
Durant tout l’automne
"Je dis très formellement que les personnes de plus de 50 ans devraient se faire vacciner, parce que, à partir de cet âge, elles ont souvent des problèmes de santé qui les rendent plus vulnérables", reprend Frank Vandenbroucke. Concernant les plus jeunes, "bien sûr, nous savons qu'ils ne se retrouveront pas à l'hôpital en grand nombre, mais même un jeune peut être en incapacité de travail pendant une ou deux semaines à cause du Covid. Un booster permet de diminuer ce risque considérablement", insiste le ministre.
Chaque Région est compétente pour l’organisation de la campagne de vaccination sur son territoire. La Wallonie et la Région bruxelloise ont envoyé des invitations aux personnes de 50 ans et plus afin qu’elles reçoivent le rappel. La Flandre a élargi à toute la population majeure. La campagne durera tout l’automne.
