Pas facile d’accéder aux soins de santé quand on a une déficience intellectuelle

Pour les patients de ce type, il faudrait prévoir des consultations et des visites de plus longue durée, recommande le Centre fédéral d’expertise des soins de santé. Entre autres pistes d’action.

Le centre hospitalier Jean Titeca a ouvert une unite destinee a accueillir des patients souffrant d'un double diagnostic (handicap mental et decompensation psychiatrique). Une infirmiere distribue le cafe de l'apres-midi. (Alexis Haulot)
Les personnes en situation de handicap mental ont parfois du mal à expliquer les problèmes de santé dont elles souffrent. ©Alexis Haulot

À 79 ans, Guillaume (prénom d’emprunt) a gardé l’esprit et les capacités intellectuelles d’un enfant de 6 ans. Infirme moteur cérébral, il vient de se faire opérer d’une double cataracte. Cette correction de la baisse d’acuité visuelle liée à l’âge est l’intervention la plus pratiquée en Belgique. Elle dure entre 15 et 30 minutes et se fait en ambulatoire, avec entrée et sortie le même jour de l’hôpital. L’anesthésie se fait le plus souvent par instillation de collyres ou de gel. Mais pour Guillaume, cela n’a pas été possible. “Il a fallu faire une anesthésie générale. Il était trop nerveux. Il paniquait”, explique son frère. À deux reprises, à un mois d’intervalle, le presque octogénaire a donc été hospitalisé pendant deux jours. Sans peur et sans douleur. “Les infirmières étaient vraiment très gentilles avec lui. Mais c’est vrai que c’est un patient parfait : il ne se plaint jamais”, raconte son frère, qui vit avec lui. “Au début du Mondial, il se mettait de travers dans son fauteuil devant la télé pour regarder les matchs avec son bon œil. C’est comme ça que j’ai compris que la première intervention avait réussi”, poursuit-il. Guillaume, lui, n’est pas capable d’exprimer par des mots qu’il voit de nouveau bien.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...