Entre Covid, grippe et autres virus, les hôpitaux sous forte pression à l’entame des fêtes de fin d’année : les soignants "sont démunis"
Les indicateurs du Covid remontent, tandis que la grippe et les virus respiratoires sévissent.
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Publié le 23-12-2022 à 17h57 - Mis à jour le 23-12-2022 à 18h07
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Le personnel hospitalier revit des moments difficiles, comme ceux qu’il a dû affronter de nombreuses fois durant la pandémie de Covid-19. “Les gens sont très fatigués mentalement”, déplorait jeudi Herwig Loyens, le chef du service des urgences de l’hôpital Jessa à Hasselt, au micro de VTM. “Les gens ici ont parfois vraiment les larmes aux yeux à cause de l'affluence. Ils sont démunis à cause de l’afflux de patients et des urgences.”
L’une des difficultés, selon lui, c’est que les gens se rendent de plus en plus souvent aux urgences pour des raisons qui ne le justifient pas. “Il n’y a plus de barrière, expliquait-il à VTM. Dans le passé, quand les gens se rendaient aux urgences, c’est qu’il se passait vraiment quelque chose de grave. Mais maintenant, les gens sont devenus des consommateurs. Et s’il leur est difficile d’aller chez le généraliste – ces personnes sont également démunies -, les urgences sont parfois la seule option. Mais je déconseille tout de même de consulter les urgences pour des affaires banales. Les délais d’attente sont très longs.”
Près d’une centaine de personnes en soins intensifs
L’exemple de l’hôpital de Hasselt n’est qu’un parmi tant d’autres à travers le pays. “Nous avons un triple problème : il y a beaucoup de cas de Covid, le virus de la grippe est en hausse et il y a aussi encore beaucoup de VRS (virus respiratoire)”, rappelait mercredi le virologue Steven Van Gucht dans les colonnes de Het Laatste Nieuws. ”Si certains hôpitaux sont sous pression, la situation reste gérable, relativisait-il toutefois. Il y a plus de monde que d’habitude, mais ce n’est pas si exceptionnel que cela pour la saison.”
1 985 personnes porteuses du virus sont hospitalisées (+25%). 96 sont en soins intensifs (+37%).
À voir tout de même comment la situation va évoluer durant les fêtes de fin d’année. Le rapport épidémiologique de l’Institut de santé publique Sciensano indiquait vendredi qu’il y a eu en moyenne 130,1 personnes positives au coronavirus admises à l’hôpital entre le 16 et le 22 décembre. C’est une augmentation de 19 % par rapport à la semaine précédente. Actuellement, 1 985 personnes porteuses du virus sont hospitalisées (+25 %). Parmi celles-ci, 96 sont en soins intensifs (+37 %).
Le taux de reproduction du virus s’établit à 1,09. Lorsque cet indicateur est supérieur à 1, cela signifie que l’épidémie tend à s’accélérer. L’incidence – qui renseigne le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants – atteint elle 173 sur 14 jours, contre 157 pour la période précédente.