Au Palais des droits, les occupants font face à des maladies que “les médecins belges n’ont jamais vues de leur vie”

Depuis fin octobre, un millier de demandeurs d’asile squattent un ancien bâtiment schaerbeekois du SPF Finances, désormais ironiquement nommé Palais des droits. Ces personnes survivent dans une précarité extrême en attendant que l’État belge leur octroie une place dans un centre d’accueil. La Libre a voulu raconter cette crise à la fois humanitaire, sanitaire et sécuritaire qui se déroule au cœur de la capitale de l’Europe. Deuxième épisode : l’hygiène.

Palais des Droits
Les habitants du Palais des Droits, à Schaerbeek, survivent dans la crasse et l'insalubrité. ©Vincent de Lannoy

Ce vendredi après-midi, les occupants du Palais s’affairent dans les couloirs. Pour rendre un semblant de propreté au bâtiment, on purge les deux douches à moitié fonctionnelles. On ramasse les canettes évadées des sacs-poubelles. On éponge les flaques de boue qui assiègent les toilettes. Vivre à mille sous le même toit nécessite une logistique bien huilée. Surtout quand le bâtiment en question, inhabité depuis dix ans, n’est pas conforme aux normes de salubrité. Et que le mot “propreté” ne résonne pas de la même manière en pachtoune ou en kirundi. “On a tous des modes de vie différents, donc ce n’est pas toujours facile de s’organiser, concède Christian, du Burundi. On n’a pas été éduqués de la même façon.

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