"Le Palais des droits ne doit pas exploser": dans le plus grand squat de Belgique, l'insécurité grandit

Depuis fin octobre, un millier de demandeurs d’asile squatte un ancien bâtiment schaerbeekois du SPF Finances, désormais ironiquement nommé Palais des droits. Invisibles, ces personnes survivent dans une précarité extrême en attendant que l’État belge respecte leurs droits et leur octroie une place dans un centre d’accueil. La Libre a voulu raconter cette crise à la fois humanitaire, sanitaire et sécuritaire qui se déroule au cœur de la capitale de l’Europe. Troisième épisode : la sécurité.

Un incendie a ravagé le troisième étage du Palais des droits, le 12 janvier.
Un incendie a ravagé le troisième étage du Palais des droits, le 12 janvier. ©Vincent de Lannoy

Appuyés contre le mur du hall d’entrée du Palais des droits, deux gardes des services de sécurité Protection Unit s’extirpent de leurs téléphones quand la porte claque. Puis replongent aussitôt la tête sur leurs écrans. En principe, personne ne demande son chemin. Ceux qui s’aventurent à l’intérieur du bâtiment doivent se débrouiller. Les consignes de la direction sont claires : garder l’entrée – la Région bruxelloise paie pour ça – mais interdiction de pénétrer dans l’enceinte. Ce qu’il y a derrière la porte ? “Beaucoup de demandeurs d’asile et beaucoup de violence”.

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