Les vols de câbles reprennent de plus belle sur le rail: comment Infrabel compte lutter contre cette recrudescence
Infrabel a répertorié 466 méfaits l’année dernière, soit le triple de 2021. Plus de la moitié des vols ont eu lieu dans la région de Charleroi.
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Publié le 07-02-2023 à 09h38 - Mis à jour le 07-02-2023 à 09h39
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Les vols des câbles en cuivre, véritable bête noire du secteur ferroviaire, n’avaient plus été aussi nombreux depuis près de dix ans. Au cours de l’année 2022, l’opérateur du réseau ferroviaire Infrabel a répertorié 466 vols sur l’ensemble du réseau. C’est trois fois plus qu’en 2021 (153 faits). Il faut remonter à 2013 pour retrouver une statistique d’une telle ampleur. Cette année-là, Infrabel avait répertorié 498 actes de ce type. Un vaste plan d’action étalé sur cinq ans avait alors été mis en place et avait permis de réduire drastiquement le nombre de vols.
En 2022, la grande majorité des vols ont été perpétrés en Wallonie (83 %), ensuite en Flandre (12 %) puis à Bruxelles (5 %). Plus de la moitié des vols ont eu lieu dans la région de Charleroi (296 faits), note encore Infrabel, loin devant Liège (62 faits), Anvers et Bruxelles.
Ces vols pèsent lourd sur les finances d’Infrabel. L’entreprise évalue cet impact à près de 7 millions d’euros. C’est également un fléau pour les utilisateurs. Au cours de l’année écoulée, ils ont généré 33 196 minutes de retard, soit une heure trente de retard par jour.
Lutter avec des hélicoptères
Pour lutter contre la recrudescence du phénomène, la police fédérale et la police des chemins de fer ont lancé une grande offensive. Plusieurs services sont impliqués, notamment la police héliportée. Un hélicoptère va ainsi survoler les rails afin de repérer plus facilement les voleurs. Des opérations similaires seront menées à l’aide de drones.
En outre, Infrabel développe un projet qui permettrait de suivre les câbles en cas de déplacements à l’aide d’une sorte de mouchard. Une mesure qui s’ajoute aux autres initiatives déjà lancées par l’opérateur ferroviaire, comme le remplacement du cuivre par de l’aluminium quand cela est possible, l’enterrement des câbles ou encore l’estampillage “Infrabel” censé compliquer la revente.