Prostitution de mineures: les proxénètes d'ados poussent désormais leurs victimes à recruter des copines

Cette tendance s’est marquée en 2022, observe Child Focus. La Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités a traité l’an dernier 63 nouveaux dossiers de prostitution d’ados. Dans plus de la moitié des cas, les proxénètes ont joué un rôle majeur.

Proxénètes d'ados
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Combien de (très) jeunes filles sont-elles exploitées pour vendre leurs charmes ? Impossible à dire. Parce qu’il n’y a pas moyen, en Belgique, de quantifier le proxénétisme des adolescent(e)s. Il n’existe actuellement aucun système de centralisation des données. Ni sur les auteurs, ni sur les victimes. Le phénomène, qui fait des ravages, reste largement dans l’ombre. Sauf quand des langues se délient… C’est d’ailleurs une dénonciation qui a récemment permis à la zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles d’interpeller trois jeunes hommes, le 9 janvier 2023, un quatrième auteur étant recherché. La bande contraignait des jeunes filles fragilisées à se prostituer, après les avoir inscrites sur “Quartier rouge”, un site que l'on retrouve dans de nombreux autres dossiers de prostitution de mineurs. Les suspects publiaient et géraient des “offres d’emploi”, déplaçant les filles d’un endroit loué à un autre pour les proposer à des clients potentiels.

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