À Saint-Josse, le squat des demandeurs d’asile est un geste politique : “Le droit à la propriété est bafoué, mais le droit à l’accueil l’est aussi”

Une centaine de personnes occupe le futur centre de crise fédéral. La police surveille de près.

Bruxelles - Boulevard Roi Albert II: Une septantaine de demandeurs d'asile qui n'ont pas pu obtenir de place dans le réseau d'accueil et sont à la rue depuis plusieurs jours ont pris possession d'un bâtiment inoccupé, à Saint-Josse-ten-Noode qui dispose aussi d'une entrée donnant sur le boulevard du Roi Albert II, située sur la commune de Bruxelles. A Bruxelles le 15 mars 2023
Faute de pouvoir entrer dans le batiment occupé, une quarantaine de demandeurs d'asile ont passé la nuit devant la façade. ©JC Guillaume

Derrière les vitres du bâtiment qui hébergera bientôt le centre de crise fédéral, les premières têtes émergent des sacs de couchage. Le troisième jour d’occupation des demandeurs d’asile démarre. Quelques journalistes arrivent et filment à travers la façade transparente. Petit à petit, on décèle du mouvement à l’intérieur. Des personnes viennent montrer leur visage, lèvent le pouce, signalent que tout va bien. Dehors, les téléphones s’activent. On prend des nouvelles de l’intérieur, des mots s’échangent dans un mauvais anglais, parfois en Ourdou ou en Kirundi. “On dirait un vivarium géant”, observe ce cameraman de l’agence de presse internationale Reuters. Drôle de spectacle.

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