Crise de l'accueil: les 70 demandeurs d’asile du centre de crise vont être relogés

La création de nouvelles places d’accueil se heurte toutefois à des obstacles.

Depuis dimanche, environ septante personnes occupent un bâtiment de la régie fédérale à Saint-Josse.
Environ septante personnes occupaient un bâtiment de la régie fédérale à Saint-Josse. ©Sylvain Anciaux

Les demandeurs d’asile qui occupaient le bâtiment du futur centre fédéral de crise, à deux pas de la gare du Nord à Bruxelles, vont bientôt quitter les lieux. Ils s’étaient installés le 12 mars dans ce bâtiment appartenant à la Régie des bâtiments. Cette dernière s’était opposée à l’occupation et avait porté l’affaire devant la justice. A l’issue d’une médiation menée par la justice de paix de Saint-Josse-Ten-Noode (où se trouve le bâtiment), les avocats de la septantaine de demandeurs d’asile et les représentants de la Régie fédérale sont parvenus à un accord. Les demandeurs d’asile devront avoir quitté le lieu d’ici lundi 27 mars. Ils seront alors pris en charge soit dans le réseau Fedasil, soit dans un centre régional d’urgence.

Nous nous réjouissons de cette solution qui permet de mettre fin à l’occupation par le dialogue même si nous ne pouvons que déplorer que nos clients aient dû passer par une occupation pour voir enfin respecté leur droit fondamental”, commentent les conseils des demandeurs d’asile.

Non, la “crise” de l’accueil n’est pas finie

Le juge de paix a pris la décision de la clarté. C’est une bonne chose qu’il ait confirmé notre proposition d’il y a une semaine”, a réagi la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V). Le week-end dernier, les autorités avaient en effet proposé aux demandeurs d’asile un lit dans le réseau régional d’urgence. Mais ces places sont limitées dans le temps (28 jours). Les occupants du centre avaient refusé l’option proposée, faute de garantie de ne pas terminer à la rue une fois le délai arrivé à échéance. Ils ont cette fois-ci obtenu cette garantie.

Quelque 600 containers en attente

Les services de l’asile et de l’accueil multiplient les pistes afin d’augmenter la capacité du réseau. Parmi celles-ci, le déploiement de 600 containers (pouvant accueillir 700 personnes) mis à disposition par l’Europe. Un terrain avait identifié sur un ancien site de la police fédérale à Kampenhout, en Brabant flamand. Mais le bourgmestre s’y était opposé, appuyé par la ministre de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA). Au terme d’une enquête, la piste doit être abandonnée. “Il est apparu clairement qu’il ne serait pas possible de réaliser à court terme tous les travaux techniques nécessaires”, justifie la secrétaire d’État par voie de communiqué. En attendant l’étude des autres pistes, les 600 containers attendent. Les demandeurs d’asile à la rue aussi.

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