Un rocher de la taille de la région bruxelloise : cette thèse belge apporte un nouvel éclairage sur la fin des dinosaures

Voici les conclusions de la thèse de doctorat d'un géologue de la VUB.

Les mosasaures ont leur salle au muséum des sciences naturelles. Le musée des sciences naturelles a dévoilé ce mardi sa nouvelle salle permanente consacrée aux mosasaures. Elle sera ouverte au public dès mercredi. Les mosasaures, dont le nom signifie "lézards de la Meuse" sont des lézards marins géants ayant vécu à la fin du Crétacé, entre -90 et -66 millions d'années. Ce ne sont pas des dinosaures, mais des reptiles lépidosauriens. Ces prédateurs disposaient d'une mâchoire aussi longue que celle des tyrannosaures rex, garnie de dents comparables à celles des requins.

Dans sa thèse de doctorat, le géologue de la VUB Pim Kaskes jette un regard nouveau sur la fin des dinosaures, quand s'est produit le "processus géologique le plus rapide jamais observé", écrit-il.

Ses recherches partent du cratère de Chicxulub, au Mexique, où a eu lieu l'impact entre une météorite de la taille de la Région bruxelloise et la Terre, "l'un des pires événements de l'histoire de notre planète", explique le géologue, qui a obtenu son doctorat mercredi. "L'impact a déclenché un changement climatique brutal, responsable de l'extinction des trois quarts de la vie sur Terre, y compris des dinosaures non volants", poursuit-il.

guillement

En une seconde à peine, "l'un des pires événements de l'histoire de notre planète"

L'impact n'a pourtant duré qu'une seconde. "Mon doctorat commence à ce moment crucial. On a du mal à l'imaginer: un rocher de la taille de la Région bruxelloise s'est enfoncé dans la croûte terrestre à la vitesse d'un coup de fusil".

La formation de la roche suévite - la roche formée par l'impact d'une météorite sur Terre, NDLR -, "prend normalement jusqu'à des centaines de milliers d'années, mais là, ça s'est produit en un jour, principalement dans les minutes qui ont suivi la collision", ajoute M. Kaskes.

Selon ce dernier, le cratère de Chicxulub est le seul endroit au monde où ce processus géologique peut être observé avec autant de précision. En examinant une carotte de forage, le géologue de la VUB a pu reconstituer les premiers instants qui ont suivi l'impact de cette météorite, il y a quelque 66 millions d'années.

"Cet impact a laissé derrière lui, dans le monde entier, une couche d'éjecta, c'est-à-dire de matériaux éjectés du cratère, dont de la poussière riche en iridium", précise le géologue. "La prochaine étape consistera à analyser cette même couche à l'aide de nouvelles techniques dans différents endroits du monde et à la comparer avec les résultats obtenus dans le cratère. Ainsi, nous pourrons encore mieux comprendre ce que les dinosaures ont dû endurer immédiatement après l'impact", conclut-il.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...