"C’est assez humiliant": l’échevin Mounir Laarissi dénonce avoir subi un délit de faciès aux Jeux d’Hiver

Invité au micro de BX1, l’échevin jettois est revenu sur un épisode survenu quelques jours auparavant.

Parc de Jette -  Mounir LAARISSI (CDH de Jette).
”C’est assez humiliant” : l’échevin Mounir Laarissi dénonce avoir subi un délit de faciès aux Jeux d’Hiver

Ce lundi matin, Fabrice Grosfilley recevait Mounir Laarissi, échevin à Jette, dans son émission Bonjour Bruxelles. À un moment de l’entretien, le présentateur décide d’évoquer un incident qui s’est produit quelques jours plus tôt aux Jeux d’Hiver à Bruxelles.

L’échevin s’est fait recaler à l’entrée de la boîte de nuit et estime avoir subi un délit de faciès: "J’ai été victime d’un délit de faciès dans cette boîte de nuit, ainsi que mes deux amis qui m’accompagnaient", explique-t-il.

Il poursuit en précisant avoir demandé pourquoi ils se voyaient refuser l’entrée, ce à quoi le vigile à l’entrée aurait répondu: "La tenue vestimentaire, ça va". L’échevin insiste sur ce point car la direction de l’établissement a justifié ce refus de par l’accoutrement de Mounir Laarissi.

Des Jeux d'hiver sur fond de répression et de "crimes contre l’humanité"

Ce dernier se défend de cette justification: "C’est faux. Comme vous pouvez le constater, j’ai l’habitude de bien m’habiller, surtout quand je sors parce que j’ai été victime dans ma jeunesse de discriminations de ce type donc c’est quasi devenu un réflexe de Pavlov de bien m’habiller quand je sors". Fabrice Grosfilley demande une précision sur la tenue vestimentaire portée: "Ça veut dire certainement un col et mes deux amis avaient aussi des cols. Des gens sont rentrés en t-shirt devant nous. C’est assez humiliant".

Mounir Laarissi clôt le chapitre de cet entretien en expliquant l’importance de faire évoluer le monde de la nuit bruxellois: "À partir du moment où un jeune rentre quelque part et qu’il ne fait pas la différence, mais qu’on fait la différence avec lui, à un moment ça crée le communautarisme. Lui va sentir cette différence et se recroqueviller. Je trouve ça dangereux et c’est pour ça que j’aimerais bien que les politiques notamment de la ville […] soient attentifs à ça et ne doivent pas juste tenir des discours, mais agir quand ça se passe". L'échevin envisage de déposer plainte auprès d'Unia.

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