La “brigade raclette” dérape encore: “Nous prenons cette affaire très au sérieux”
Une bagarre générale a éclaté entre une quinzaine de policiers de la zone Ouest et des jeunes durant une descente de la Lesse.
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- Publié le 07-06-2023 à 08h52
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Une bagarre générale impliquant une quinzaine de policiers de la brigade d’intervention numéro 1 de la zone de police Bruxelles Ouest et une vingtaine de Bruxellois âgés en 14 et 16 ans a eu lieu, le jeudi 1er juin, lors d’une descente de la Lesse, rapporte Sudpresse. Neuf policiers ont été blessés, dont quatre grièvement.
Selon Het Nieuwsblad et Sudpresse, les policiers se trouvaient tous sous l’influence de l’alcool lorsque la bagarre générale a éclaté. Celle-ci aurait eu lieu parce que des jeunes ont dragué des policières de la brigade.
Parmi les blessures constatées chez les policiers, on relève en outre des côtes cassées, un tympan perforé, un tendon de la main déchiré et une mâchoire brisée. Le policier qui a eu la mâchoire brisée s’est pris un coup de pagaie de kayak en pleine figure, il souffre de cinq fractures au visage, il est en incapacité pour minimum deux mois, il a dû se faire opérer et ne sait actuellement plus parler.
Après cette bagarre générale, une policière aurait tenu des propos racistes à l’encontre des jeunes et s’en serait également prise à une de ses collègues qui tentait de la calmer en lui crachant dessus. Les policiers, qui étaient encore en état, ont ensuite continué la descente de la Lesse, ils se sont mis d’accord sur ce qu’ils allaient dire à la police locale de Haute-Meuse.
Certains ont semble-t-il voulu étouffer l’affaire. Un procès-verbal pour coups et blessures réciproques a été établi par un ancien policier de la zone Bruxelles Ouest qui travaille maintenant là-bas.
Le parquet de Namur a été avisé des faits mais se refuse actuellement à tout commentaire.
"Nous n'avons pas encore reçu tous les PV, il est donc difficile de confirmer quoi que ce soit. Mais cette affaire est prise très au sérieux et l'enquête sera confiée à un service d'enquête spécialisé", explique Marie Roquiny, porte-parole du parquet de Namur.
Certains des policiers impliqués dans cette bagarre générale faisaient par ailleurs partie des 11 policiers qui ont participé, fin 2020 au commissariat de Molenbeek-Saint-Jean, à une raclette en infraction aux règles sanitaires alors en vigueur. À cette époque, les repas des fêtes de fin d’année étaient limités à une bulle familiale restreinte en raison de l’importance de la propagation du coronavirus.