Blocage d’Engie par Code Rouge : les 400 militants veulent rester sur place jusqu’à ce week-end

Les militants Code Rouge ont commencé à bloquer un site d’Engie à Flémalle. L’action doit se poursuivre pendant plusieurs jours.

L'action Code Rouge a débuté ce 5 juillet 2023.
L'action Code Rouge a débuté ce 5 juillet 2023. ©Johanna de Tessière

L’action de désobéissance civile était annoncée depuis plusieurs mois. Après avoir bloqué Total l’année dernière, les militants de Code Rouge ont choisi une nouvelle cible : Engie. Les organisateurs, qui dénoncent “l’immobilisme politique en matière de justice sociale et climatique”, ont choisi le site sur lequel le groupe énergétique français construit une nouvelle centrale à gaz, situé à Flémalle.

Les militants de Code Rouge préparent une action massive de désobéissance civile pour paralyser Engie

Engie hypothèque notre futur”

Les militants ont donc débarqué ce mercredi 5 juillet des quatre coins de la Belgique. Malgré le dispositif policier prévu, environ 400 personnes sont parvenues à entrer sur le chantier. Après avoir pris possession du site, les activistes se sont enchaînés aux machines, ont accroché des bannières aux grues et ont planté leurs tentes en vue de passer la nuit sur le chantier. “La première nuit sur le site s’est déroulée sans encombres pour les activistes y ayant établi leur camp”, confirment les organisateurs de Code Rouge par communiqué.

L'action Code Rouge a débuté ce 5 juillet 2023.
L'action Code Rouge a débuté ce 5 juillet 2023. ©D.R. / Code Rouge

Le mouvement, soutenu par 25 organisations de défense de l’environnement et des droits sociaux, souhaite sensibiliser la population à la question des centrales fossiles. “À l’heure actuelle, il est quasi certain qu’on ne pourra pas limiter les effets du dérèglement climatique en laissant émettre les centrales qui existent déjà. En construisant des centrales supplémentaires, Engie hypothèque notre futur et sape tous les efforts réalisés par la population en matière de climat !”, explique Léo, l’un des porte-parole. Ils dénoncent également les subventions accordées à Engie pour la construction de la centrale.

Comment se prépare une action de désobéissance civile ? Dans les coulisses de Code Rouge

Enfin, alors que la fin du tarif social pour l’énergie a eu lieu le 1er juillet, les militants de Code Rouge demandent que l’énergie soit désormais traitée comme un bien commun. “Une situation d’autant plus injustifiable sur le plan social que les 3,4 milliards de dividendes reversés par Engie à ses actionnaires en 2022 suffiraient pour financer des mesures bénéficiant à toutes et à tous, comme la gratuité sur tout le réseau de chemin de fer belge”, argumente Morgane, une autre porte-parole du mouvement. “Alors qu’il devrait être un droit fondamental pour chacun et chacune, le secteur de l’énergie sert maintenant à assurer des profits toujours plus colossaux pour quelques un.e.s.”

La police présente en nombre

Drones, hélicoptères, combis de la police fédérale et nombreux agents : les forces de l’ordre étaient présentes en nombre ce mercredi soir et ce jeudi matin pour surveiller les abords du chantier. “Pour le moment, ça se déroule calmement”, confirme Morgane auprès de La Libre, ajoutant que le petit-déjeuner avait pu être amené aux militants qui participent au blocage. “La situation devrait rester calme pendant les prochaines heures”, ajoute la porte-parole, qui précise que la suite dépendra de la décision des forces de l’ordre d’intervenir ou non. Si la police n’y met pas un terme, il est prévu que le blocage se poursuive jusqu’à ce week-end.

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