”Les propos de la ministre de l'Intérieur sur l’insécurité à la gare du Midi m’inquiètent”
Vincent Gilles, président du SLFP Police, était l’invité du “Café sans filtre” de Maxime Binet ce mardi matin sur LN24.
- Publié le 29-08-2023 à 08h15
- Mis à jour le 29-08-2023 à 10h30
Au micro de Maxime Binet, Vincent Gilles, président du SLFP Police, a tout d’abord évoqué le drame qui a touché Oupeye (province de Liège) le 18 août dernier. Ce jour-là, Domenico D’Atria a été abattu par un policier après avoir refusé de se soumettre aux injonctions et après avoir renversé un agent avec son quad. Depuis, des tensions vives ont éclaté entre les forces de l’ordre et des habitants révoltés. Nouvel élément dans cette affaire, l’avocat de la famille appelle maintenant des témoins à se manifester dans la presse. “Pour l’instant, il n’y a que la version des policiers”, clame-t-il.
”Les émeutes qui se sont déroulées s’inspirent peut-être de ce qui s’est passé en France (NdlR avec la mort du jeune Nahel). Si j’étais le bourgmestre d’Oupeye, je m’interrogerais sur ce qui se passe dans ma commune”, déclare Vincent Gilles. Selon lui, la police ne serait pas l’élément déclencheur de ce soulèvement populaire. “Ce n’est qu’un élément parmi d’autres dans la déliquescence des relations sociétales à Oupeye. C’est lui qui doit tenter de comprendre ce qui se passe dans son propre tissu communal”.
Autre sujet débattu lors de l’émission : l’insécurité à la Gare du Midi. “Ce qui m’inquiète, ce sont les propos mêmes de la ministre de l'Intérieur qui déclare que ce genre d’opérations ne 'se fera pas tous les jours'", explique le président du SLFP Police. “Je veux bien le croire car les forces de police sont dans un état désastreux. Nous ne sommes plus à même de livrer un service de manière sereine à la population”. D’après Vincent Gilles, cela fait “trois législatures que le système policier est utilisé comme une donnée budgétaire, de compensation”. “L’argent nous manque. Le recrutement et l’équipement ne sont pas suffisants”, ajoute-t-il.
Retrouvez l’intégralité des échanges avec l’invité de Maxime Binet dans la vidéo en tête d’article.