Le virologue Marc Van Ranst (KULeuven) est alors, à son tour, intervenu. "La vérité a également ses droits, M. Bouchez, a réagi l'expert membre du Risk Assessment Group (groupe chargé de conseiller les politiques). La fois passée, on a assoupli bien trop vite. Espérons qu'un âne ne trébuchera pas deux fois sur la même pierre (proverbe flamand, ndlr.)."
Ne se laissant pas démonter, le président du MR a admis que "la vérité avait en effet ses droits". "Elle me permet de dire qu'aucune décision n'a été prise sans vos conseils, a-t-il rétorqué à M. Van Ranst. Je pense que c'est important de le rappeler." Ce que le virologue a estimé incorrect. "La bulle de 15 en juillet ? Tous les experts trouvaient ça dangereux, a répliqué le scientifique. Les assouplissements en septembre au moment où les chiffres remontaient déjà ? Tous les experts jugeaient cela dangereux et inexplicable."
Ce n'est pas la première fois que les deux hommes s'écharpent sur Twitter. Dans le courant du mois d'août, le leader libéral avait reproché au virologue de la KULeuven d'avoir critiqué sur les réseaux sociaux les éventuelles mesures qu'allait prendre le Conseil National de Sécurité avant même que ce dernier n'ait lieu. "Peut-être attendre le CNS pour faire des observations et oppositions ? Ou alors on peut faire les réunions sur Twitter peut-être ?", avait lancé le Montois.