En ce début de semaine, les chiffres liés à l'épidémie de coronavirus en Belgique semblent se stabiliser. La diminution du nombre de contaminations et du nombre d'hospitalisations, pourtant observée tout au long du mois de novembre, paraît aujourd'hui stagner. Pire encore, ce mardi 8 décembre, le nombre d'hospitalisations est même reparti la hausse: 3.276 personnes occupaient un lit d'hôpital, soit 63 patients de plus que lundi.
S'il est important de ne pas s'alarmer, car la situation épidémiologique est bien plus rassurante qu'en octobre, il est tout de même légitime de s'interroger sur les causes de cette stagnation.
Moins de vigilance
Marius Gilbert pointe deux hypothèses pouvant expliquer les tendances actuelles. La première tient à la vigilance des citoyens, qui diminuerait aujourd'hui en raison des chiffres rassurants de ces dernières semaines: "Quand on est dans une phase croissante de l’épidémie, qu'on est à un niveau très élevé, tout un chacun fait plus attention et est plus rigoureux dans l'application des mesures ", a détaillé l'épidémiologiste sur le plateau du JT de la RTBF ce lundi. En revanche, "dès le moment où la transmission diminue, on se relâche, parce qu'on se dit que le virus est un peu moins présent".
Selon le professeur de l'ULB, ce relâchement est un phénomène tout à fait humain, mais qui complique malheureusement la décroissance des chiffres.
Températures plus fraîches
La deuxième hypothèse avancée par Marius Gilbert est liée au refroidissement des températures. "Il fait plus froid, et cela peut jouer sur la ventilation", a expliqué l'expert. En effet, pour réduire la propagation du virus, il est important d'éviter les espaces clos et de régulièrement ventiler les pièces. Le temps plus frais complique les possibilités d'aération, facilitant ainsi le déplacement des gouttelettes, responsables de la transmissions du virus.