"Depuis très longtemps, des données sont demandées à Sciensano, demandes restées à ce jour sans réponse." Cette petite phrase, lâchée mi-octobre par le fraîchement nommé commissaire corona Pedro Facon, en marge d’une conférence interministérielle de santé publique (CIM), en dit long sur les difficultés qu’a pu rencontrer le gouvernement fédéral pour évaluer l’efficacité du testing et du tracing, et en particulier le temps nécessaire à l’identification des cas de contamination.
Il faut dire qu’à l’époque, les laboratoires testaient près de 70 000 personnes par jour (contre 40 000 actuellement), ce qui n’était pas suffisant pour absorber toute la demande. Pire encore, les résultats des tests n’étaient parfois pas connus avant plusieurs jours, barrant parfois toute chance de retracer les "cas contacts" et donc, de briser les chaînes de contamination.
L’enjeu est donc de plus en plus crucial, à mesure que chute la courbe des contaminations, qu’il conviendra de garder au plus bas pour éviter le départ d’une troisième vague. Et pour cela, il faut tester, certes, mais aussi collecter les données, notamment pour savoir où se situent les retards dans la chaîne de testing.