Sammy Baloji interroge la colonisation
L’artiste Belgo-congolais doublement présent à la Biennale d’architecture
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Publié le 19-05-2023 à 10h08 - Mis à jour le 19-05-2023 à 10h54
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Pour les deux grandes expositions de la Biennale d’Architecture de Venise, la commissaire Lesly Loko a fait appel aussi à la vision d’excellents artistes comme Theaster Gates et Ibrahim Mahama.
Le Belgo-congolais Sammy Baloji fait partie de ces invités et présente deux installations dans l’Arsenale, dans des endroits stratégiques du parcours. On le voit sur notre photo, devant une grande et lourde “tapisserie” de pierre et verre de Murano, inspirée des verroteries et tapis locaux dans la lointaine colonisation de l’Afrique.
Plus loin, il poursuit ce travail de décolonisation avec un film ancien, totalement à la gloire de la colonie, sur la création à Yagambi, par les Belges, en pleine brousse, d’un centre d’agronomie et de recherche, l’INEAC. Il y mêle les images actuelles montrant les locaux en ruine, la forêt pillée, mais avec toujours des fonctionnaires congolais qui gardent la gestuelle apprise des colonisateurs, il y a plus de 65 ans.
Il ajoute des documents et archives dont le dessin par l’architecte Henry Lacoste d’un immense pavillon pour l’expo universelle de 1935 à Bruxelles, à la gloire de la colonie.