Le retour de Walter Van Beirendonck
Walter Van Beirendonck n'avait pas défilé depuis plusieurs saisons à Paris, et autant dire que son show s'inscrit à part. Le créateur anversois nous a habitués aux mises en scène décalées et aux accessoires déjantés. Le théâtre de ce retour ? La cour intérieure d'une galerie du Marais. Walter Van Beirendonck y expose sa mode masculine sur des mannequins aux cheveux crêpés, retenus par un bandeau. Voir la galerie d'images
- Publié le 05-07-2005 à 00h00
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Walter Van Beirendonck n'avait pas défilé depuis plusieurs saisons à Paris, et autant dire que son show s'inscrit à part. Le créateur anversois nous a habitués aux mises en scène décalées et aux accessoires déjantés. Le théâtre de ce retour ? La cour intérieure d'une galerie du Marais. Walter Van Beirendonck y expose sa mode masculine sur des mannequins aux cheveux crêpés, retenus par un bandeau. Il expose, puisque ses hommes prennent la pose sur des estrades. Comme autant d'oeuvres d'art.
Pour parure, le créateur met à leurs pieds des socques en bois où les orteils se sculptent en détail. Sur leurs visages, il dessine des tatouages tribaux déclinés en technicolor. Et leur vestiaire pioche dans tous les registres. Pas un hasard puisque cette collection est intitulée «Reliques du Futur». Pour les reliques, prenons donc des redingotes du XVIIIe siècle, taillées dans des étoffes rose, orange ou bleu ciel. Elles sont brodées de fleurs, d'insectes et d'animaux, et sont portées sur des pantalons amples et légers. Pour le futur, prenons l'inspiration de l'air du temps : des renforts sur les pantalons, des reflets métallisés, des vestes sportswear et des coloris flashys. Walter Van Beirendonck marie les extrêmes avec poésie et dessine un univers très personnel. Un vrai luxe dans un temps où la mode joue volontiers les copies.
Chez Vuitton, on change d'univers. Marc Jabobs, le créateur maison, fait défiler sa collection dans les serres du parc André Citroën. Un vrai lieu de rendez-vous puisque tous les shows Vuitton ont lieu à cet endroit depuis plusieurs saisons. Côté podiums, les hommes qui défilent jouent volontiers les dandys sur la Riviera italienne. Chemise et pantalon hyper moulants, petit short rose, pantalon-pyjama en soie, et étendard Louis Vuitton brodé sur des blousons ou imprimé sur des débardeurs. Ici tout est dans le luxe. Et, comme pour les collections de prêt-à-porter féminin, chaque défilé est prétexte à voir déambuler foule de sacs à main, serviettes et autres sacs en bandoulière. Autant d'accessoires qui feront page comble dans les magazines et recette dans les boutiques. Une vraie machine marketing.
Le dernier jour des collections de mode masculine a été l'occasion d'un autre retour. La griffe Thierry Mugler, absente depuis plusieurs années, redéfilait sous la houlette du créateur Thomas Engelhart. A 32 ans, cet Américain signe une collection sobre, avec quelques détails en réminiscence des années 1980. Epaulettes marquées, pantalon fuselé et perfecto. Un rappel des heures de gloire de Mugler.
© La Libre Belgique 2005