Cinq photographes
La belle initiative qui réunit cinq photographes issus des diverses écoles francophones du pays ! Il y a Zoé van der Haegen en provenance de La Cambre, Hanane Housni de l’Académie des Beaux-Arts, Pierre Liebaert pour le 75, tous trois de Bruxelles, Maxence Dedry diplômé de Saint-Luc à Liège et Servan-Edern Ilyne de Saint-Luc à Tournai. Et le plus intéressant de l’affaire, c’est qu’on les retrouve aux cimaises de la Maison de la Culture namuroise, leurs premières grandes cimaises, avec cinq quêtes très différentes. D’où tout le plaisir de la rencontre, la belle sensation de la confrontation, le bonheur de la découverte.
Publié le 29-02-2012 à 04h15
La belle initiative qui réunit cinq photographes issus des diverses écoles francophones du pays ! Il y a Zoé van der Haegen en provenance de La Cambre, Hanane Housni de l’Académie des Beaux-Arts, Pierre Liebaert pour le 75, tous trois de Bruxelles, Maxence Dedry diplômé de Saint-Luc à Liège et Servan-Edern Ilyne de Saint-Luc à Tournai. Et le plus intéressant de l’affaire, c’est qu’on les retrouve aux cimaises de la Maison de la Culture namuroise, leurs premières grandes cimaises, avec cinq quêtes très différentes. D’où tout le plaisir de la rencontre, la belle sensation de la confrontation, le bonheur de la découverte.
Car la démonstration est réussie, ne passe pas inaperçue, attire l’œil et, plus encore, le regard complice. Née à Cambridge en 1977, Zoé van der Haegen a d’abord obtenu un diplôme en sciences sociales et politiques, d’où sans doute son attirance pour des zones périphériques, de traverse, plus obscures, presque déshumanisées. Ce qui l’intéresse, c’est l’espace inhabité, l’avant-plan et l’arrière-plan des sites et lieux, les questions que soulèvent de tels univers. Pour Hanane Housni (Bruxelles, 1987), l’important c’est le cercle familial où domine le père qui, pour la première fois, a accepté d’être photographié par sa fille dans son environnement marocain. Né à Mons en 1990, Pierre Liebaert privilégie une autre voie : il s’est concentré sur la vie pénible, en cercle très fermé, d’une mère et son fils, agriculteurs dans un très petit village. Maxence Dedry (Rocourt, 1989) est, pour sa part, captivé par le virtuel et la déshumanisation qui sont notre lot et qu’il rend par de solides images fuyantes Enfin, Servan-Edern Ilyne, né à Nantes en 1987, opère surtout dans le registre de la photo de mode ou du spectacle haut en couleurs et ça virevolte.
A la très grande diversité de leurs approches, ces cinq photographes joignent un travail qu’on sent, chez chacun d’eux, déjà rigoureux et donc très prometteur. Leurs photos ne sont jamais ennuyeuses, ont été pensées et composées, sont en outre vivantes et ce n’est pas rien. Une initiative heureuse doublée d’une réalisation convaincante, on ne pouvait rêver mieux pour "une première".
Il vous reste cinq jours pour y aller voir !
Maison de la Culture, 14, avenue Golenvaux, Namur. Jusqu’au 4 mars, tous les jours de 12 à 18 heures. Infos : 081.77.67.73.