Dieu parle brésilien

Parcours de lieux culturels pour agrémenter le foot.

Guy Duplat
Brasilien, Bundesstaat Minas Gerais, Zentrum fuer Gegenwartskunde Inhotim, Rirkrit Tiravanija "Palm Pavillon", Gebaeude, aussen, Wiese, Rasen, Landschaft, Natur, Baeume, niemand, Kultur, Kunst, Reise, Travel, Lateinamerika, Suedamerika, laif_creative, 08.03.2013 ***HINWEIS BEZUEGLICH DER ABBILDUNG DES KUNSTWERKS. RECHTE DRITTER SIND VOM NUTZER ZU KLAEREN*** Engl.: Latin America, South America, Brazil, state Minas Gerais, contemporary art museum Inhotim, Rirkrit Tiravanija "Palm Pavillon", building, exterior view, art, culture, 08 March 2013 ***USER MUST CHECK THIRD PARTY RIGHTS REGARDING WORKS OF ART PHOTOGRAPHED*** Reporters / Laif *** Local Caption *** 18850857
Brasilien, Bundesstaat Minas Gerais, Zentrum fuer Gegenwartskunde Inhotim, Rirkrit Tiravanija "Palm Pavillon", Gebaeude, aussen, Wiese, Rasen, Landschaft, Natur, Baeume, niemand, Kultur, Kunst, Reise, Travel, Lateinamerika, Suedamerika, laif_creative, 08.03.2013 ***HINWEIS BEZUEGLICH DER ABBILDUNG DES KUNSTWERKS. RECHTE DRITTER SIND VOM NUTZER ZU KLAEREN*** Engl.: Latin America, South America, Brazil, state Minas Gerais, contemporary art museum Inhotim, Rirkrit Tiravanija "Palm Pavillon", building, exterior view, art, culture, 08 March 2013 ***USER MUST CHECK THIRD PARTY RIGHTS REGARDING WORKS OF ART PHOTOGRAPHED*** Reporters / Laif *** Local Caption *** 18850857 ©Reporters / Laif

Parcours de lieux culturels pour agrémenter le foot.Pour tout amateur de culture, le Brésil est le paradis et Dieu y habite un fabuleux jardin d’Eden : Inhotim. Aménagé à 60 kilomètres de Belo Horizonte, à 1 heure de vol de Rio, au milieu des montagnes du Minas Gerais, dans une végétation luxuriante, Inhotim est un endroit comme il n’y en a pas d’autre dans le monde. Un parc de 300 ha, des étangs bordés de rangées de palmiers (il y en a 1 300 espèces), des fleurs, des arbres rares, des plantes exotiques. Des chemins, des bancs creusés par des designers dans les troncs des arbres, des cygnes noirs, des canards et des colibris. On peut s’y promener durant des heures et voir se refléter dans les eaux la forêt primaire apprivoisée par l’homme.

Dans ce lieu, une vingtaine de pavillons à l’architecture très épurée, ultracontemporaine, abritent pour les uns les œuvres d’un artiste unique, pour les autres une expo de groupe. A cela s’ajoutent une trentaine de sculptures monumentales placées dans le parc. Inhotim est si grand qu’on conseille d’emprunter parfois une voiturette électrique. Des exemples d’œuvres ? Au sommet d’une colline, d’où la vue sur le Minas Gerais est à perte de vue, on découvre le pavillon de Doug Aitken. Il a fait creuser un puits de 200 m de profondeur, cerclé de métal, et a placé, au fond, des micros sensibles aux sons venus du ventre de la Terre : frottements, craquements… Le visiteur assis dans le pavillon peut admirer le paysage tout en écoutant la Terre lui parler. Impressionnant et envoûtant !

En contrebas, au milieu de la jungle, on découvre le pavillon en forme de chrysalide d’insecte de Matthew Barney (le compagnon de Björk). Il y a créé une œuvre monumentale, reposant sur un de ces bulldozers géants qui arrachent les arbres d’Amazonie. L’engin est là, comme dressé sur ses pneus arrière, les roues encore entachées de la boue rouge des terres amazoniennes.

Janet Cardiff a droit à deux pavillons pour ses installations sonores extraordinaires. Elle a enregistré des motets du Moyen-Age à 60 voix différentes et les restitue par des micros placés partout dans la salle immense et vide. La musique nous entoure, nous envoûte, tandis que la nature foisonnante apparaît par les fenêtres.

Le voyage de Dieu

Si on est Dieu, on peut alors tenter un voyage éclair dans le pays. A Belo Horizonte, pour y découvrir les premiers bâtiments d’Oscar Niemeyer : l’église de Pampulha, dont les courbes lui ont été dictées par celles d’une fille sur la plage.

On filerait ensuite à Rio prendre un verre dans le café de la plage d’Ipanema où Carlos Jobim et Vinicius de Moraes composèrent, en 1962, "A Garota de Ipanema". On visiterait la nouvelle Cité de la musique de Christian de Portzamparc qui déchaîna tant de polémiques, le musée soucoupe volante de Niemeyer à Niterói et le nouveau musée au bord de la plage de Diller Scofidio et Renfro. Le soir, on regarderait une chorégraphie toute de sensualité de Lia Rodrigues.

On filerait à Bahia revivre les merveilleux romans de Jorge Amado et, à Recife, la plus belle ville du Nordeste, pour suivre ensuite le carnaval d’Olinda, la perle portugaise. A São Paulo, on s’enthousiasmerait pour l’architecture brutaliste du musée, due à Lina Bo Bardi, et pour le parc de la Biennale d’art (créée en 1951 !) de Niemeyer. On serait aussi fier d’y voir le BPS22 de Charleroi exposer durant le "Mundial" son expo "Foot !". Au retour, Dieu ferait enfin une escale au Moma de New York, qui offre une rétrospective de la grande artiste brésilienne Lygia Clark (1920-1988), artiste fondamentale pour l’art contemporain.

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