Jeff Koons, le miroir frigide de notre vide

L’exposition Jeff Koons au Centre Pompidou est l’événement de l’automne à Paris. L’artiste si controversé, star des marchés et de l’automarketing, a su imprimer une « marque » mondiale. Une œuvre sans émotions, sans chaleur, mais à l’image de notre siècle vide et technique.

Guy Duplat
Jeff Koons, le miroir frigide de notre vide
©AFP

Il faudrait être tombé de la lune pour ne pas savoir que le Centre Pompidou à Paris vient d’ouvrir la première rétrospective Jeff Koons, la plus grande en tout cas, pour l’artiste le plus cher du marché comme le répètent les médias. En 2013, chez Christie’s, sa sculpture « Balloon dog (orange) » fut adjugée 58 millions de dollars, un record pour un artiste vivant. Les plus gros collectionneurs en raffolent : François Pinault, le financier new yorkais Steven Cohen, le richissime entrepreneur grec Dakis Joannou, l’Américain Eli Broad. Ils paient des millions de dollars pour avoir leurs Koons (en Belgique, la collection Vanhaerents a prêté un Koons au Pompidou) . L’artiste a, de plus, toujours été supporté par les meilleurs galeristes. Découvert à ses débuts par la prestigieuse Ileana Sonnabend, ce sont aujourd’hui les locomotives du marché de l’art, Gagosian et David Zwirner, qui portent « la marque Koons ».

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