Mons, ville en "folie(s)"
Dix jours de spectacles et animations de rue s’annoncent en mai. Fou, fou, fou.
- Publié le 27-04-2015 à 19h49
- Mis à jour le 28-04-2015 à 15h39
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NSA34NKQYNBJJBL6DCPLXQL4CU.jpg)
C’est le second volet de "Mons 2015 et la rue", ou comment les artistes se réapproprient l’espace public et gratuit pour le plaisir de tous. Les deux volets étant menés par Philippe Kauffmann, le grand ordonnateur, déjà, de la fête d’ouverture.
Le premier volet a été la découverte de quinze installations d’art urbain qui resteront en place jusqu’en septembre, dont la rivière de livres sortant de l’université et les singes paresseux accrochés aux arbres de la place du Parc. Ce second volet, "Ville en jeu (x)", se tiendra du 14 au 23 mai, avec plus de dix interventions plus délirantes les unes que les autres, qui permettront aux promeneurs de découvrir autrement la ville.
Nez rouge
Tout débutera le 14 mai à 16h par la chute des milliers de dominos, en fait des blocs en béton cellulaire, de la Cie londonienne Station House Opera, sur plus de 2 km des pavés montois, à travers les parcs, les bâtiments… Avant de faire escale à Mons, "Dominoes" a déjà arpenté les rues de Londres, Dijon, Ljubljana, Copenhague, Helsinki, Mulhouse, Marseille… transformant la ville en un grand et poétique jeu de construction.
La "Red Ball" sera une autre des images fortes du festival. Après Abu Dhabi, Taipei, Barcelone, Lausanne, Londres, Sydney, Chicago, Toronto et Paris, cette création pour l’espace public du plasticien new-yorkais Kurt Perschke s’installera à Mons pour dix jours. Dix lieux différents du centre-ville seront transformés tour à tour par l’irruption d’une énorme boule en vinyle rouge de 5 mètres de diamètre. Comme un gros nez de clown s’immisçant dans le quotidien urbain, "Red Ball" se figera entre deux façades, au pied d’un immeuble, d’un monument.
"Que puis-je faire pour vous ?"
Emmanuel Bayon, lui, jeune "artiste secouriste" qui avait reçu le prix "Art Libre" en 2013, intervient de manière très poétique là où l’espace public présente des blessures, des manques, des cicatrices non refermées, des trous, des structures cassées, armé de quelques outils et d’un pot de peinture rouge. Comme la Croix-Rouge.
La metteure en scène Anne-Cécile Vandalem (qui pourrait nous représenter au Festival In d’Avignon en 2016) ira durant quatre semaines, accompagnée de sept performeurs, à la rencontre des gens avec la question : "Que puis-je faire pour vous ?" Ceux qui acceptent de répondre s’engageront dans une aventure artistique ayant pour but la réalisation d’une œuvre dont ils seront les commanditaires.
Il y a plein d’autres projets à découvrir : un nouveau spectacle de Bonom, une visite "artistique" de rue délirante d’un groupe slovène ou des "gens de couleur" dans la ville (en réalité des hommes et des femmes nus recouverts d’une peau verte, rouge ou bleue). Sans oublier des surprises comme le labyrinthe des tournesols ou le grand retour de la sculpture d’Arne Quinze, à la rue de Nimy, programmée pour juillet et garantie incassable. Guy Duplat
Festival Ville en jeu(x), du 14 au 23 mai. Infos : www.mons2015.eu