Les bébés (face) à l’œuvre
Les tout-petits au musée ? Une affaire qui roule. Pour preuve, la troisième édition de May Baby au Wiels. Ou comment les familiariser à l’art contemporain. Succès de foule prévu et réservations indispensables.
Publié le 12-05-2015 à 17h43 - Mis à jour le 21-05-2015 à 11h40
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Un millier ! Ils étaient près d’un millier, parents compris, à participer au premier "baby day" en 2013. Vu l’affluence des poussettes et de leurs charmants propriétaires, le Wiels a multiplié les dimanches, enjambé le mois de juin et peaufiné son accueil des tout-petits, qui va du nombre de micro-ondes à prévoir aux peintures comestibles à base de pigments alimentaires, de jus de betterave et autres…
Le centre d’art contemporain n’ayant plus d’exposition aux cimaises en cette fin de saison, toutes les propositions artistiques sont conçues pour les bébés. Au programme, peindre avec les doigts et le corps, palper les matières au son de la harpe, partager les joies de la découverte avec ses parents, évoluer sur "le tapis magique" de Nathalie Arnold, enfiler "Les bottes de 7 lieues" de Catherine Evrard, créer l’écorce des troncs en quatre couleurs dans la "Forêt d’arbres suspendus" de Valeria Ciavarella et Julie Duquesne, ou caresser des graines de laine au fil du sable…
Bruxelles, Wiels (354 av. Van Volxem, Forest), les 23, 24, 30, 31 mai, 6 et 7 juin. De 6 mois à 2 ans. Prix : 4 €/pp. Sur réservation : www.wiels.org
Dans l'esprit de l'artiste
J’ai rêvé à mon enfance où les jours étaient rythmés par les explorations que nous, les enfants, faisions ensemble dans notre environnement naturel. Nous y jouions avec une très grande liberté. Dans mes premières années, j’étais entourée de femmes fortes et douces qui savaient travailler l’une la laine, l’autre le coton, les végétaux, les plumes, la soie…

C’étaient des femmes curieuses et créatives qui distribuaient leur connaissance. Tout en travaillant, elles savaient partager l’espace avec les enfants. Dans leur giron, ils vaquaient sereinement à leurs occupations. Pour la création de "l’instal-action" j’avais envie que la matière, centrale dans ce projet, soit brute. Plus précisément que les différents matériaux qui la composent se suffisent à eux-mêmes. En reliant, le besoin de toucher qui permet aux tout petits enfants d’entrer en relation avec leur environnement et d’y collecter des indications et mon envie de proposer exclusivement des matériaux naturels les plus simples possibles, "l’instal-action" se dessine dans mon esprit. (Texte de Nathalie Strickaert)