Le beffroi de Mons après 32 ans de travaux

Les premiers bilans de Mons 2015 sont, selon les organisateurs très satisfaisants. Ils sont déjà persuadés qu’ils dépasseront leurs objectifs en terme de visiteurs et resteront à l’intérieur des budgets prévus.

Au milieu de l’été, on croise à Mons de nombreux touristes, un plan à la main, à la découverte des nouveaux musées et des trois belles expositions actuelles : Atopolis (art contemporain), Monsens (art brut) et Chine ardente (monumentales sculptures contemporaines chinoises).

Le 2 avril dernier, Mons inaugurait « Arsonic », le centre des musiques, et quatre nouveaux musées thématiques : le Mons Memorial Museum (MMM), l’Artothèque, le Silex’s et le musée du Doudou.

L’ouverture du musée du Beffroi avait été retardée jusqu’à l’été. Celui-ci s’est enfin ouvert et mérite le détour. Voilà 32 ans qu’on s’affairait à restaurer le seul beffroi belge de style baroque avec sa toiture caractéristique en forme de bulbe. Les travaux confiés aux architectes Dupire-François ont coûté 6,2 millions d’euros. La restauration extérieure du beffroi avait commencé en 1984 déjà.

On le découvre en montant, derrière la Grand-Place au beau jardin du beffroi d’où on a une vue panoramique sur Mons et ses environs : 87 m de haut, 459000 briques, construit de 1661 à 1672 sur les fondations d’une ancienne tour de guet. Il est l’oeuvre des architectes Louis Ledoux (architecte-sculpteur) et Vincent Anthony (architecte-arpenteur). On remarque que sa construction fut plus rapide que sa restauration actuelle !

Signe de puissance

Le beffroi, point culminant de la ville, faisait office de tour de guet, d’horloge et de carillon. Il avait pour vocation de rythmer la vie de la ville, d’indiquer l’heure commune et de prévenir des incendies éventuels et des guerres. Mais comme les tours d’aujourd’hui à Dubaï, un beffroi était aussi par sa hauteur, le symbole de la puissance de la commune.

Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999 avec 31 autres beffrois de Belgique et 23 beffrois du nord de la France.

Il est aujourd’hui comme neuf. On monte au sommet par un ascenseur et on redescend par des escaliers métalliques se terminant par un étroit escalier de pierre en colimaçon. Au sommet, on peut encore monter à pied deux étages pour découvrir sous les impressionnantes charpentes de chêne, le carillon de 49 cloches.

Le long du parcours, les visiteurs peuvent lire des panneaux explicatifs sur l’histoire du beffroi. Au-dessus, face aux paysages de Mons, quatre écrans interactifs expliquent de manière innovante les bâtiments de Mons et environs en les intégrant dans leur histoire.

Beffroi de Mons, du mardi au dimanche, de 10h à 18h