L’émoi des architectes à Mons
Outre les bâtiments phares, il y a un autre endroit à Mons que les architectes viennent voir et photographier. L’affaire fait grand bruit. Le fonctionnaire délégué de la Région wallonne n’a pas apprécié le côté "trop austère" du bâtiment. Polémique.
Publié le 06-08-2015 à 16h46 - Mis à jour le 20-08-2015 à 09h19
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CLA7OLEGYZHN5KGOCXNONQZOJI.jpg)
Outre les bâtiments phares, Il y a un autre endroit à Mons que les architectes viennent voir et photographier. L’affaire fait grand bruit. A côté du théâtre le Manège.Mons, on découvre les bâtiments du «projet casernes Léopold » : plus de 120 logements d’architecture contemporaine créés par le bureau d’architectes Matador. Celui-ci a choisi un brique brun fonçé pour les façades.
Mais le fonctionnaire délégué de la Région wallonne n’a pas apprécié le coté « trop austère » du bâtiment et la couleur qu’il estime noire (en réalité, brune). Il a forcé un accord entre la région, la ville et le promoteur, avec décision de justice, et sous peine d’astreintes pour modifier l’aspect du bâtiment. Actuellement, une équipe de peintres repeignent en blanc la façade d’un des édifices et on devrait prochainement ajouter des « bandeaux décoratifs » sur une autre.
Mais cela se fait sans concertation, ni a fortiori l’accord des architectes du projet et des propriétaires des logements. Cela change fortement l’aspect du bâtiment, balayant le droit d’auteurs des architectes. Le bureau Matador a mobilisé la profession par une pétition sur ce nouvel épisode des rapports difficiles entre pouvoir et architecture. Toute proportion gardée, c’est un peu comme si on repeignait un coin d’un Van Gogh pour le rendre « moins triste».