Banksy, la "hype" du "street art"
Banksy est devenu un personnage mythique de l’art graffiti ou plutôt du "street art", car si le street art est aujourd’hui, reconnu, admiré, courtisé. Portrait.
Publié le 21-08-2015 à 21h26 - Mis à jour le 22-08-2015 à 16h25
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Banksy est devenu un personnage mythique de l’art graffiti ou plutôt du "street art", car si le street art est aujourd’hui, reconnu, admiré, courtisé, le graffiti et le tag qui lui sont pourtant intimement liés, continuent, eux, à sentir le soufre et à être poursuivis. Banksy adore provoquer, amuser, choquer, voire perturber la société par ses fresques à la bombe aérosol et, ces dernières années, par ses œuvres au pochoir qu’il place dans les rues de Londres, sur le mur de séparation entre Israël et la Palestine, partout. Humour, beauté du dessin, mais aussi subversion dans le message.
Banksy est devenu une vedette alors qu’on ne connaît avec certitude, ni son visage ni son nom. On sait simplement qu’il est né à Bristol, en Grande-Bretagne, en 1974 et que son vrai nom serait Robert Banks ou Robin Gunningham.
S’il compta vite Angelina Jolie et Brad Pitt parmi ses fans, il est aujourd’hui une sorte de Picasso du street art. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent notamment une petite fille qui s’envole en tenant des ballons ou un manifestant lançant un bouquet de fleurs au lieu d’une pierre, tous deux tagués sur le mur de séparation israélien, ou des policiers britanniques enlacés en train de s’embrasser.
En octobre 2013, il fit le buzz à New York en dessinant chaque nuit, au pochoir, un nouveau dessin dans une rue de Manhattan.
Banksy a multiplié les projets, comme une expo "officielle" dans le musée de Bristol, sa ville natale, où le public a pu voir ses œuvres et installations diverses (300 000 visiteurs en 12 semaines). Il réalisa une pochette pour Blur ("Think Tank"). Il s’est montré brillant réalisateur avec l’excellent film "Exit through the gift shop", mise en abyme du street art. Ses œuvres sont vendues à prix d’or. Certains ont tenté d’arracher ses peintures murales pour les vendre pour plusieurs centaines de milliers de dollars. Mélange de Warhol (pour le marketing) et de Robin des bois insaisissable, il fut au centre d’une pièce de théâtre.
Le voilà initiateur présumé d’un parc de contes de fées très noir dans le Somerset : Dismaland (lire page 56).