Au Fresnoy, l’art, l’humain et la technique

Au Fresnoy, l’art s’empare des technologies nouvelles les plus avancées.

Claude Lorent, à Tourcoing
Au Fresnoy, l’art, l’humain et la technique

Avant d’être un lieu d’exposition, Le Fresnoy est un outil pédagogique qui permet aux étudiants de suivre un cursus axé sur le cinéma et sur l’utilisation artistique des technologies de pointe. La fréquentation internationale, triée avec rigueur, et le professionnalisme poussé des enseignants et des artistes-professeurs invités, garantissent un niveau de qualité bien supérieur à la moyenne.

Comme chaque année, une exposition propose de découvrir le travail abouti des étudiants et des invités qui étaient Patrick Bailly-Maître Grand, Manon de Boer (1966, vit à Bruxelles), Vincent Dieutre, Ramy Fischler, Arnaud Petit et Cyril Teste.

Ce "Panorama", comme les précédents, offre l’occasion de découvrir des créations, films ou installations, qui toutes s’inscrivent dans la recherche plasticienne créée en relation étroite avec les nouvelles technologies d’une ère qui ne fait que commencer et qui modifie la création et la perception des images. Un autre réel artistique, irréversible, émerge indubitablement de ces pratiques qui restent cependant ancrées pour la plupart dans la relation au monde et à l’humain. Ces professeurs et étudiants ne sont pas seulement des pionniers, leurs œuvres sont aussi le reflet d’un présent prospectif qui ouvre les portes du futur.

Antonioni en référence

Selon Didier Semin, le commissaire de l’exposition, le titre de celle-ci, "Techniquement douce", donne le ton de l’ensemble car "tous ou presque, posent la question et rêvent à la douceur - et parfois à la dureté - de la technique, ou des techniques".

Emprunté à Michelangelo Antonioni pour un scénario qui n’a pu être réalisé, le titre reflète aussi un "esprit du temps" et le fait que les réalisations "s’interrogent dans leur majorité sur les rapports du corps à la technique".

L’exposition risque d’engendrer une frustration du visiteur qui souhaiterait l’appréhender dans sa totalité. La démarche est impossible vu le nombre de films, courts, moyens et longs métrages. On ne pourra donc se fixer que sur l’un ou l’autre et apprécier les installations.

A titre d’exemples

En picorant dans une scénographie de l’ombre, des sons et des images mouvantes souvent fascinantes, hors films, on pointera, en avant-goût, quelques réalisations exemplaires parmi la cinquantaine de propositions. L’installation de Rikka Kuoppala sur une légende familiale en Namibie, celle de Faye Mullen d’une architecture en mouvement, la machine à dessiner de Barbara Palomino Ruiz et les objets hybrides et "vivants" de Jonathan Pêpe, la sculpture digitale de Lukas Truniger ou la vidéo d’Eszter Szabo.

Panorama 17. Le Fresnoy, 22 rue du Fresnoy, 59202 Tourcoing (F). Jusqu’au 13 décembre. De 14 à 19h, vendredi et samedi jusqu’à 20h, fermé lundi et mardi. Infos : www.lefresnoy.net

Catalogue illustré avec texte explicatif pour chaque artiste, extension numérique sur smartphones.

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