Destination culturelle : et si on sortait à Huy?
Publié le 18-07-2017 à 11h58 - Mis à jour le 18-07-2017 à 12h00
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/E6IZ5E3SUFHFTCI43CQORA6OGA.jpg)
Passer, sans transition, des canyons californiens aux roches hutoises, longer les rives d’une Meuse qui n’a rien d’un Colorado et boucler ses vacances pour reprendre le collier… Voilà une perspective qui déprimerait jusqu’aux plus optimistes ! Et pourtant, la petite ville mosane regorge de trésors et peut se découvrir sous divers angles. Dont celui de la diversité. Car après des kilomètres à travers des paysages sublimes mais semblables, il peut presque devenir agréable d’embrasser d’un seul regard ces vieilles pierres qui manquent tant à l’Amérique, les vignes qui s’épanouissent sur les collines du Condroz, la Meuse qui chemine vers Liège et ses bateaux-mouches. Ah, les bateaux-mouches… Existe-t-il moyen plus agréable de visiter une ville fluviale ? Et d’admirer, avec recul, le fort de Huy, dit aussi "li Tchestia", une des "quatre merveilles" de la ville qui fit surtout office de prison politique ou de camp de discipline ? Avant de le visiter, il aura fallu aussi poser pied sur la rive gauche et partir de la Maison Batta dont les jardins et roseraies rivalisent de beauté les soirs d’été. Puis, repasser la Meuse par "Li Pontia", admirer "Li Rondia" de la collégiale, "Li bassinia", la fontaine en cours de restauration de la Grand-Place et filer sans hésiter au couvent des Frères mineurs pour écouter, le 19 août à 15 heures, en ouverture du Festival d’art, le violoniste Nicolas Hauzeur et son Brussels Balkan Orchestra Version XL. Une visite qui s’achèvera par le feu d’artifice des forains sur le pont de l’Europe, par un survol de la ville en funiculaire ou par l’ascension du mur de Huy pour une échappée belle à Marchin vers la table intuitive d’Arabelle Meirlaen qui depuis qu’elle est étoilée a quitté "Li Cwernu", ce petit restaurant de la Grand-Place qui était en quelque sorte la cinquième merveille de la ville.
Vingt ans déjà que Huy vibre au rythme des musiques et voix du monde grâce au très réputé Festival d’art qui se tiendra du 18 au 24 août avec l’accordéoniste Didier Laloy en hôte récurrent.
Jusqu’au 20 août, l’été sera africain histoire de fêter dignement 30 ans de jumelage avec Natitingou au Bénin. L’interculturalité sera au cœur des expos de peinture, sculpture ou photographies. Contes béninois et conférences également au programme. Ainsi qu’une journée festive à noter le 18 août.
Chaque été, derrière les baraques foraines, à l’ombre des classes ou salles de gym, les Rencontres théâtre jeune public dévoilent aux professionnels les nouvelles créations de théâtre pour enfants et adolescents. Il reste malgré tout quelques places libres pour les enfants.