A Louvain-la-Neuve, le Musée L accueille de nouveaux trésors
Publié le 21-06-2018 à 18h09
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Le Musée L de Louvain-la-Neuve s’enrichit de 68 nouvelles œuvres.Depuis qu’il s’est donné un nouveau destin en s’implantant dans un bâtiment à l’architecture emblématique, le musée universitaire de Louvain-la-Neuve, le seul de ce type en Belgique, dispose d’une section entière réservée à l’art moderne et contemporain belge. On ne soulignera jamais assez l’importance de cette spécificité, surtout au sein d’une université qui délivre un master en histoire de l’art. Si l’art international est partout, dans tous les musées en Belgique et à l’étranger, ici, visiteurs et étudiants ont la chance de pouvoir vivre dans un contexte historique particulier au contact des œuvres. Cette spécificité vient d’être renforcée par une nouvelle donation de 68 œuvres de la collection privée de Serge Goyens de Heusch. Des œuvres exposées durant tout l’été dans l’espace réservé aux manifestations temporaires.
Une mine d’or
En fait de donation, il s’agit en réalité de la quatrième d’un passionné et grand connaisseur de l’art belge, ancien galeriste bruxellois, docteur en histoire de l’art, enseignant et auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité sur l’art et les artistes belges. Grâce à ces dons, le musée dispose d’un riche parcours dans l’art belge depuis les pionniers du XXe siècle jusqu’aux artistes d’aujourd’hui. Certes, il s’agit de choix personnels, mais ils balisent la plupart des grands courants qui ont traversé le siècle passé. En plus, Serge Goyens de Heusch vient de donner un fonds exceptionnel d’archives sur l’art belge du XXe siècle, plus une bibliothèque de 3 500 ouvrages ! Une mine d’or pour l’université, ses chercheurs et ses étudiants. Une générosité rare qui vaut bien que le visiteur soit accueilli par un magnifique portrait du donateur, une peinture à l’huile sur fond rouge, réalisée en 1978 par le peintre Gaston Bertrand (1910-1994).
Douceur intimiste
La récente donation porte sur des œuvres plutôt intimistes et de moyen format. Ce qui la rend particulièrement proche du visiteur. Hormis quelques œuvres d’artistes étrangers dont un sobre dessin de David Hockney de 1966, un papier de 1961 de Hartung ou une très fine gouache de 1954 de Tobey et un vif Lanskoy de 1948, l’ensemble est essentiellement belge. Figuration et abstraction y font bon ménage de l’huile (1914) d’un doux fauvisme de Jules Ghobert à une grande peinture (2016), sorte de paysage abstrait construit de Marc Renard. Entre ces balises, voici, à titre d’exemples, des Luc Peire, Walter Leblanc, Berthe Dubail et une série de Delahaut pour les abstraits, des Jos Albert, Koen De Cock, Paul Delvaux, Camille De Taeye, Flouquet ou Guiette pour la figuration. L’expo est un régal !
"Une passion pour l’art belge !", donation Serge Goyens de Heusch, Musée L, place des Sciences, 3, 1348 Louvain-la-Neuve. Jusqu’au 2 septembre. Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h, week-end de 11 h à 17 h. www.musel.be