Brafa : Que la fête commence !
- Publié le 17-01-2019 à 14h58
- Mis à jour le 17-01-2019 à 15h01
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Tour et Taxis va être le temple des beaux-arts, de la modernité et de chefs-d’œuvre récents.Voilà soixante-quatre ans que des antiquaires belges se réunissent à Bruxelles pour mettre en avant un métier complexe, sensible, délicat, rare et passionnant. Soixante-quatre ans, c’est un sacré bail et cela donne un peu le vertige car votre serviteur n’était pas encore né et que l’on langeait son grand frère né le 26 janvier à Liège. Le journaliste signataire ci-dessous allait apparaître deux ans plus tard et, chose plus rare, en paire, ce qui ne fut pas toujours commode. Cette période qui nous sépare de 1955 est immense et vous savez sans doute que la foire des antiquaires de Belgique a connu des mues considérables, passant des Galeries Louise au Palais des Beaux-Arts, pour migrer vers le quai menant au parc de Laeken.
Ackermans-van Haaren
En 2019, sous l’égide d’un jeune et dynamique président naguère réélu par ses pairs, Harold t’Kint de Roodenbeek, le salon de Bruxelles atteint sa maturité. Son épanouissement est une victoire dans l’adversité quand on sait le nombre de crises que ses quarante dernières années ont enchaînées. Le site de Tour et Taxis, lui aussi en pleine amélioration, est un écrin de qualité, une perle aux portes de la grande ville qu’est Bruxelles, grâce aux bienfaits du groupe Ackermans-van Haaren.
Il n’y a par ici que de bonnes étoiles ; les exposants étrangers l’ont bien compris depuis plus de quinze ans et ils viendront de seize pays différents. Le comité organisateur a parfaitement conscience du potentiel futur du site comme de son salon, mais il joue avec raison la carte de la sagesse, sans vouloir croître de trop.
Goudji
C’est pourquoi comme l’an passé ou presque, il n’y aura que cent trente-trois stands répartis dans les domaines les plus divers. Ils offriront aux amateurs l’éventail le plus large du génie humain, depuis l’Antiquité jusqu’aux créations récentes, appelées qui sait, à devenir des chefs-d’œuvre aux yeux de nos successeurs dans les années 2080 à 2120. Qui seront les Picasso, Klimt, Bacon, Mondrian ou Malevitch de notre temps, vus au XXIIe siècle ? Gilbert et George annoncés comme les vedettes de la réunion qui approche ou encore le magique Goudji dont les doigts d’or façonnent des orfèvreries civiles et religieuses hors du temps, capables d’émouvoir par leur beauté tout être sensible, pourraient être de cet aréopage parnassien. Tous les trois sont annoncés sur le salon à l’ouverture (Goudji chez Claude Bernard) et rien que pour cela, une visite s’imposera.