Nos coups de cœur à la Brafa 2019
Publié le 31-01-2019 à 18h00 - Mis à jour le 22-01-2020 à 14h37
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Dans une foire de telle qualité, durs, durs les choix !La Brafa émerveille les plus réticents. Et même ceux que les foires, trop nombreuses ou indigestes, poussent parfois à la gueulante ! Il faut bien dire que chacun, chacune, peut y trouver son compte, sa niche favorite, le chef-d’œuvre qui le, la, met en joie. À la Brafa, les goûts les plus divers, mais toujours haut de gamme, se bousculent au portillon de devantures internationales réputées. Et comme chacun y met ses petits plats dans les grands, la cause est entendue : que les grincheux passent leur chemin ! Et que les autres, plus joyeux drilles, se pourlèchent les babines ! Pour notre part, nous avons parcouru les travées, pas toujours très lisibles ni logiques de la Brafa le regard alerte, sans trop de prédisposition à tel ou tel genre.
Le fruit de nos découvertes de terrain ? Varié, éclectique, juste pour le plaisir des yeux…
D’emblée arrêt choisi chez Vertes pour deux portraits de von Jawlensky (1916), un Vasarely - Calenders - de 1950 et un Soulages - Peinture 13 mars 2015 - quasi tout chaud peint à 95 ans.
Chez Phoenix, une statuette masculine en bois peint de l’Égypte du Moyen-Empire signe la charge de nombreuses pièces égyptiennes à travers la foire. Et merveille, une idole néolithique en marbre des Balkans.
Autre émotion, africaine celle-ci et la plupart des stands d’arts premiers sont à visiter, ému : chez de Grunne, quatre statuettes Dinka, rares, dont une Eve élancée, enlèvent la partie.
Nu Néolithique à l’Art actuel
Dans le même registre, Didier Claes frappe fort et délicat avec une suite impressionnante de "peignes" cérémoniels, la plupart de la RDC.
Chez Dartevelle, pas de doute, sa pierre néolithique du Sahara en forme de Vénus et, d’un autre âge, son petit sifflet Nsibu des Kongo font banco.
Le stand d’Harold t’Kint est toujours appréciable et surprenant : Wouters, Lemmen, Kupka, Marini, Zadkine, Guiette, Khnopff, Miro, Dotremont, Leblanc, et, d’exception, un petit Soulages du 8 septembre 1959 : faites vos choix !
Pour les amateurs d’argenterie fine et ciselée, Claude Bernard a la réponse à leurs désirs avec un ensemble Goudji.
Alexis Lartigue mise, entre autres, sur une composition au brou de noix de Soulages (2004) et des Lignes indéterminées de Venet.
Hélène Bailly séduit aussitôt avec sa Danseuse, une petite huile de 1906 de Van Dongen quand La Béraudière accroche le regard avec Evelyn Axell et, tout autre genre d’appât, son Perroquet de 1972.
Un solide Appel de 1954, Twee Figuren chez Rodolphe Janssen, ne peut laisser de glace. Pas plus que les trois Michaux en devanture à la Galerie des Modernes ou le petit Mescalinien (1956), qui niche chez Segers.
La Galerie AB monopolise l’attention : 2 petites peintures (1984) et une grande encre de Michaux (vers 1965) et un grand dessin de ligne indéterminée de Venet, 2002, ça ne se refuse pas.
Die Galerie, venue d’Allemagne, salue, fort bien, Alechinsky, Jan Voss ou Dubuffet, quand l’excellent Van Hoegaerden mise sur deux Alechinsky de 1962 et 1966, deux petites aquarelles subtiles de Zao Wou-Ki et quelques autres pointures.
Conclusion tout sourire par Philippe Geluck et son humour décapant chez Huberty Breyne : "C’est peut-être un faux Soulages… N’empêche qu’il est accroché à un vrai Geluck."