"Ona rona, fita Bona, ona Bona bon" : Du titre de l’expo burxelloise, incompréhensible, on retiendra le dernier mot, "bon"
Abondante en œuvres de petites tailles, l’exposition qui se tient à la galerie Albert Dumont regroupe six artistes. Ce n’est pas une expo thématique, mais tous ont en commun un travail qui requiert une attention visuelle intense et qui exige une patience, une méticulosité, une application particulière dans les processus de réalisation.
Publié le 07-03-2019 à 09h03
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/EYG6R6H3TJECRFWL5MDOQVNDNU.jpg)
De jeunes peintres et sculpteurs offrent des petits plaisirs intenses pour la première fois en galerie bruxelloise. Du titre de l’expo, incompréhensible, on retiendra le dernier mot. Bon ! Abondante en œuvres de petites tailles, l’exposition regroupe six artistes. Ce n’est pas une expo thématique, mais tous ont en commun un travail qui requiert une attention visuelle intense et qui exige une patience, une méticulosité, une application particulière dans les processus de réalisation. Et tous se distinguent par un usage dosé, ici lumineux, là davantage dans la réserve, des valeurs chromatiques.
Sculptrice, Bernadette Schockaert agence de petits volumes en bois colorés pour créer des scansions et des rythmes tantôt répétitifs, tantôt plutôt architecturaux. Elle travaille tant sur la verticalité que sur l’horizontalité. Sur le compact et sur les vides.
Annlea Vanhoof agit dans le même registre rythmique par interventions récurrentes et successives qui brouillent la vision.
Johan Seynaeve multiplie les approches graphiques et picturales en multipliant les matériaux de la céramique au papier en passant par le zinc.
Très fin et délicat, le travail pictural de E.V. (Else Vekeman), joue des ponctuations linéaires chromatiques comme des écritures, en exploitant l’irrégularité mais ordonnée. Parfois en associant des informations parcellaires, des tracés divers, comme si une information s’y cachait.
Marilles Goesaert construit des agencements formels par superpositions, décalages et juxtapositions, en s’appuyant sur les intensités et les variations lumineuses des tonalités.
Enfin, en passant parfois par le trompe l’œil, Gille Delhaye oppose des aplats géométriques strictes à des zones picturales aléatoires animées subtilement.

Ona rona, fita Bona, ona Bona bon Art actuel Où Galerie Albert Dumont, 43, rue Léon Lepage, 1000 Bruxelles. www.galeriedumont.be Quand Jusqu’au 24 mars. Du jeudi au dimanche, de 13h30 à 19h.