Le "mystère de la grande pyramide", dans la cour du Louvre

AFP
TOPSHOT - The Louvre pyramid is seen during preparations of the installation of French contemporary artist and photographer Jean Rene, aka JR in the main courtyard Cour Napoleon of the Louvre Museum in Paris on March 28, 2019, as part of the 30th anniversary celebrations of the Louvre Pyramid. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY MENTION OF THE ARTIST UPON PUBLICATION - TO ILLUSTRATE THE EVENT AS SPECIFIED IN THE CAPTION
TOPSHOT - The Louvre pyramid is seen during preparations of the installation of French contemporary artist and photographer Jean Rene, aka JR in the main courtyard Cour Napoleon of the Louvre Museum in Paris on March 28, 2019, as part of the 30th anniversary celebrations of the Louvre Pyramid. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY MENTION OF THE ARTIST UPON PUBLICATION - TO ILLUSTRATE THE EVENT AS SPECIFIED IN THE CAPTION ©AFP

Dans la cour Napoléon du Louvre, tout autour de la pyramide, des volontaires s’affairaient à coller vendredi les derniers lés de papier beige, grâce auxquels l’artiste JR, avec un collage photographique créé par anamorphose, la fait apparaître surgissant de ses fondations sur deux écrans géants. L’opération de 400 volontaires, amis et supporters de JR, commencée mardi, devait s’achever en fin d’après-midi, avant la grande cérémonie prévue pour célébrer les trente ans de la Pyramide de Ieoh Ming Pei. Alors sera fini de dévoiler "le secret de la grande pyramide" comme a été nommée l’installation de JR.

Particulièrement nombreux en ce jour ensoleillé, les touristes déambulent autour des barrières de sécurité sans sembler réaliser ce qui se joue. Il leur faut se poster devant un des deux écrans sur lesquels est projetée l’installation pour comprendre : la pyramide y apparaît au milieu de ses fondations qui semblent une immense carrière de roches blanches.

Milo Welsh, 18 ans, stagiaire dans l’équipe permanente de JR, est heureux de faire partie d’une "grande famille" qui s’est mobilisée autour de l’artiste. "Le papier vient des forêts de Nouvelle-Zélande : il est écogéré", assure-t-il. Toute la Cour Napoléon est recouverte, y compris les bassins et les Pyramidions (les petites pyramides). Au milieu de la journée, quelques volontaires vêtus de tenues de chantier sombres quittent la cour pour la pause de midi, avec leurs brosses et leurs balais. Il n’y a plus qu’un carré de deux cents mètres carrés à recouvrir. Partout les lés sont les mêmes, beiges à petits pois noirs, et forment ensemble un entrelacs de formes grisées. Un point d’anamorphose, avec une caméra, est installé sur le toit du Louvre, inaccessible aux visiteurs, et permet d’animer ce gigantesque collage. L’événement est suivi sur les réseaux sociaux. Trois ans après avoir fait disparaître la pyramide, l’artiste mondialement connu du collage photographique est ainsi revenu pour la faire surgir de ses fondements. Clin d’œil au gigantesque chantier de construction qui avait duré plusieurs années, au milieu du plus grand musée français.

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