Une semaine pour inventer d’autres architectures
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Publié le 31-03-2019 à 09h17 - Mis à jour le 31-03-2019 à 09h20
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400 étudiants Horta La Cambre ULB s’immergent durant une semaine dans la ville, pour 18 projets éphémères.
Toute cette semaine, du 1er au 5 avril, 400 étudiants de la faculté d’architecture La Cambre-Horta de l’ULB s’impliquent dans un projet « d’innovation pédagogique »(SIP, semaine d’innovation pédagogique). Il s’agit pour eux, en groupe de tailles variées, de 8 à 160 étudiants, de réaliser un projet innovant lié directement aux enjeux sociétaux de la ville (environnement, problèmes sociaux etéconomiques, urbanistiques, etc.). Seize projets se déroulent à Bruxelles et deux à l’étranger, à Bordeaux et en Roumanie.
L’objectif, explique Pablo Lhoas, le président de la faculté, est de montrer pratiquement aux étudiants les multiples façons d’être architecte aujourd’hui (y compris, artiste, chercheur, jardinier sauvage, etc.), de décloisonner l’enseignement en l’ouvrant sur le monde extérieur et en particulier celui de Bruxelles, d’apprendre à mener un projet concret et, en retour, de diversifier les méthodes d’apprentissage.
Les 18 projets sont portés par des enseignants avec des partenaires extérieurs privés et publics, très variés, comme le Civa, la commune d’Ixelles, l’Ihecs, l’université de Cluj en Roumanie, l’Adam museum, jusqu’à une société comme Besix ou le poète Bart Vonck.
Le projet mobilisant le plus d’étudiants (160) se propose de construire des lieux alternatifs de déjeuner à la pause de midi pour les étudiants du secondaire avec lieux de lecture, de jeux, etc.
En terre cuite
Les choix sont extrêmement variés. A Bordeaux, 10étudiants vont construire une roseraie urbaine dans la citéClaveau. D’autres étudiants avec l’ADAM museum vont réfléchir à comment (r)ouvrir un lieu de fête à Bruxelles au départ du cas de La Gaieté près de la Monnaie, aujourd’huià l’abandon.
Un autre projet étudiera des cuisines mobiles accessibles à tous pour aider au relogement des SDF.
Un projet mené avec Besix étudie les possibilité de « co-logements individuels » innovants comme on a le co-working, pour répondre aux coûts trop élevés du logementà Bruxelles.
Avec l’IHECS ,un projet étudiera les liens entre architecture et photographie en suivant la Senne.
Avec le Civa, un autre groupe s’initiera à la construction en terre cuite sur base du recyclage de terres de déblai issues de chantiers bruxellois. D’autres encore, étudieront l’interface entre les façades et les trottoirs dans le quartier saint Antoine fréquemment inondé.
Ces exercices sont cotés et donnent souvent lieu à des expos ou publications.
Une manière de constater que l’architecte n’est pas que le prestataire de service pour la construction d’un bâtiment.