Bonne nouvelle pour l’architecture francophone qui sera mieux promotionnée
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Publié le 23-04-2019 à 18h25 - Mis à jour le 24-04-2019 à 18h40
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Le secteur de l’architecture en Belgique le demandait depuis 15 ans ! L’idée se trouvait déjà dans les revendications du Livre blanc pour l’architecture contemporaine en Communauté française en 2004: créer un opérateur culturel chargé de faire la promotion et la diffusion de la culture architecturale en Communauté française.
Le Gouvernement de la Communauté française a choisi ce mercredi le projet « ICA/WB (Institut culturel d'architecture Wallonie-Bruxelles) », porté par quatre lieux (Centres culturels de Namur, de Charleroi, de Huy et Recyclart à Bruxelles) associés à l’architecte, historienne de l’art et critique Audrey Contesse qui a, entre autres, dirigé avec talent la revue d’architecture A+ et organisé des expositions d’architecture.
Un tel outil existe depuis vingt ans en Flandre avec le VAI, Vlaams Architectuurinstituut qui compte 12 personnes. Il faut donc se réjouir que la ministre de la Culture, Alda Greoli (CDH), ait répondu à cette demande du secteur, au moment où cette architecture francophone belge a le vent en poupe à l’étranger.
Réseau de centres culturels
Si l’ICA/WB (nom provisoire) aura son siège social à Namur, aux abattoirs, il utilisera en réseau couvrant tout le territoire, les quatre centres culturels à la base du projet. Il a été choisi parmi quatre dossiers déposés. Audrey Contesse évoque dans son projet qui sera opérationnel dès septembre, les objectifs de ce nouvel institut :
-déceler, analyser, médiatiser et co-construire la culture architecturale propre à la Fédération Wallonie-Bruxelles;
-ne pas être qu’un médium de communication mais prendre position, provoquer et rehausser le débat culturel sur les questions liées à l’architecture en Wallonie-Bruxelles;
-s’appuyer sur les spécificités du territoire et de la langue pour unir et fédérer, et non revendiquer et cloisonner;
-s’ancrer localement de manière multiples pour agir à l’échelle de ce vaste territoire de Wallonie-Bruxelles et rayonner au national comme à l’international par le partenariat;
-accompagner la politique architecturale primant la qualité architecturale en devenant son partenaire privilégié;
-être le facilitateur des métiers liés à l’architecture auprès de deux groupes cibles principaux: les utilisateurs de ce territoire (les citoyens) et les donneurs d’ordre (élus, administrations, intercommunales, promoteurs, etc.);
-mettre en valeur les architectes par leurs constructions, mais aussi par leur capacité de réflexion sur l’environnement bâti caractéristique de la FWB;
-développer la réflexion sur la culture architecturale avec ses partenaires nationaux et internationaux (Civa, VAi, M:AI, etc.);
-définir puis agir avec des outils culturels adéquats pour mener à bien ses missions.
Le budget de départ est de 430000 euros avec une équipe de quatre personnes et une garantie de continuité sur au moins trois exercices.
La création de cet opérateur doit pouvoir clarifier le paysage de l’architecture, estime la ministre, même si le projet ne fait pas l’unanimité entre autres dans les universités où les doyens des facultés d’architecture sont mécontents mais Audrey Contesse nous précise qu’elle travaillera bien aussi avec les facultés d’architecture qui ont porté depuis longtemps ce travail de défense de la « bonne architecture.