Brafa : voici nos coups de cœur 2020
Avec 133 galeries et un éventail de propositions éclectique à souhait, de l’Antiquité à l’art contemporain, bingo !
Publié le 29-01-2020 à 16h29 - Mis à jour le 29-01-2020 à 16h34
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Avec 133 galeries et un éventail de propositions éclectique à souhait, de l’Antiquité à l’art contemporain, bingo !
Qu’en dire à brûle-pourpoint ? Qu’elle remplit sa mission et que chaque visiteur y a tout loisir de trouver ce qu’il cherche, ce qui le transcendera.
Au stand de Samuel Vanhoegaerden dévolu entièrement à James Ensor, pour louable, le projet tourne un peu court pour cause d’œuvres tardives sans l’esprit de sel cher à l’Ensor d’avant 1900.
Les morceaux du Mur de Berlin. Autre louable initiative et d’autant plus généreuse que leur vente doit sourire à de bonnes œuvres qui le méritent. Pour le reste, disons que l’art n’y gagne pas ses galons !
Sans vouloir établir un tiercé des stands gagnants, nous voulons saluer celui de Claude Bernard, venu de Paris avec de sublimes dessins et trois peintures d’Eugène Leroy et, mieux encore, d’y porter à bout de bras et de foi les nouvelles peintures éblouissantes de couleur et de force de l’encore jeune Ronan Barrot. Notre must.

La participation de Serge Schoffel, spécialiste des arts dits primitifs frappe d’emblée par une inestimable collection de Shuringa, plaques votives, la plupart en bois, subtilement gravées de signes cultuels des Aborigènes d’Australie. Fameux !
Stand monumental comme à son habitude et pièces d’exception (Broodthaers, Venet, Arman, Alechinsky) entrecoupées de présences plus commerciales, Guy Pieters frappe fort avec une bonne dizaine de grands dessins de Christo pour sa nouvelle entreprise hors catégorie : l’emballage de l’Arc de Triomphe de Paris qui sera à voir du 19 septembre au 4 octobre prochains. Qu’on se le dise !
Hors ce tiercé très personnel, les belles pièces ne manquent pas à la Brafa ! Les stands des arts africains de Didier Claes et de Pierre Dartevelle sont incontournables. Comme l’est celui de Montagut, de Barcelone, qui, entre ses joyaux d’Afrique et d’ailleurs, propose un admirable tableau de Miquel Barcelo, Des citrons coupés, de 1996. Du Barcelo qu’on aime !

Et puis, et puis et puis… Relevés au hasard de nos déambulations, l’excellente participation de la Zurichoise von Vertes qui associe un délicieux « Potiron » de Yayoi Kusama - on le dégusterait ! - de savoureux petits mobiles/stabiles de Calder, et aussi Bernar Venet (très présent à la Brafa), Henry Moore, Tony Cragg, Poliakoff (lui aussi très présent), Pierre Soulages, Gerhard Richter, Sam Francis, Riopelle, Dubuffet, Condo… Du très beau monde !
Le stand d’Harold t’Kint de Roodenbeke, patron de la Brafa, propose, à son habitude, un ensemble hétéroclite et attachant d’un peu de tout… de belle engeance, de Walter Leblanc à Marthe Wéry, sans oublier tous les autres. Un stand où l’on prend son temps et… son pied !
Pour les plus "contemporains" des participants, Sicilia fait l’affaire chez Meessen De Clercq ; Rodolphe Janssen met en évidence un étonnant ensemble de bronzes, petits et grands, de Berrocal ; Baronian et Xippas varient nos plaisirs et un curieux Nicolas de Staël y intrigue, les petits Robert Devrindt jouant les trouble-fête avec succès.
De beaux Henri Michaux sont à prendre chez Schifferli, de Genève, mais aussi chez AB-Ba des sœurs Aittouarès, de Paris, lesquelles offrent, en outre, le plus bel Alechinsky de la foire, Plein temps, de 1975, et de profonds Marfaing. Sans oublier tout le reste jamais si reste que cela !