Salle de ventes Rops: reprise à Namur, en mode compassion

Sur la vingtaine de personnes qui travaillent d'habitude pour la salle, il n'y en aura pas la moitié en service pour assurer les trois jours de vacations prévus entre les 24 et 26 mai. Rops reprend mais en mode mineur. Les de Sauvage refont tourner la machine par force, car il faut gérer les espaces, répondre aux demandes et continuer à vivre, mais ils pensent avant tout que « l'essentiel est ailleurs. Les drames humains, les morts qui s'enchaînent depuis deux mois et surtout la précarisation de nos compatriotes sont choses bien plus sérieuses que nos activités économiques, même si elles vont avoir sous peu un rôle de soupape, un rôle social.

Nous avons déjà fait plusieurs adresses, non pas pour des successions ce qui est la norme, mais pour des gens de 40-50 ans qui doivent vendre pour payer leurs loyers et vivre. Cela est dramatique ». La salle qui est immense est accessible depuis lundi dernier, de 9h à 19h, jusque samedi avec un maximum de cinquante personnes en même temps. Il n'y aura pas de fléchage à l'intérieur car les espaces sont suffisamment larges. Masques, gants et gel seront disponibles à l'entrée.

Du vin pour se divertir

« Pour ce qui sera des ventes elles-mêmes », nous dit Benoît de Sauvage, « il n'y aura plus qu'une petite trentaine de sièges très espacés. Tout se fera avec internet et les téléphones. Les requêtes sont déjà bien présentes. Les ventes des dimanches et lundi seront limitées à 1000 lots car le rythme sera très ralenti par les sites internet qui nous relayeront ».

La vente de vins du lundi montée par Alain Sateur sera très étoffée de grands crûs bordelais comme des Margaux, Lafite, Cheval blanc compris entre 150 et 800 € le flacon voire par caisse quand les bouteilles sont plus anciennes et moins prestigieuses. On retiendra parmi 220 lots les douze flacons de Canon La Gaffelière (Saint-Emilion), des comtes de Niepperg, datant de 1996 et estimés entre 460 et 550 €. De quoi détendre l'atmosphère.