Le Quattrocento, version Guzman

D’emblée, on reconnaît les œuvres phares revenant invariablement dans les livres d’histoire de l’art. L’artiste colombien - installé durablement à Bruxelles - emprunte, plus ou moins directement, les grandes lignes de composition de Fra Angelico, Giotto, Ucello, Pierro della Francesca… Considérant son travail comme une affaire spirituelle, Luis Guzman ne peut réaliser un tableau sans le nimber d’un certain mysticisme. Et si le spirituel tient une place centrale, les clins d’œil ludiques ne sont pas en reste. L’artiste aime jouer, décontenancer le spectateur, brouiller les pistes pour l’amener à réfléchir sur ce qu’il voit.

Luis Guzman taquine les échelles, distille du mystère, nous laisse face à nos propres interrogations. À chacun de nous incombe le devoir de chercher nos propres clés de lecture dans ces compositions faisant la part belle à l’ambiguïté. Et pour cause : l’artiste préfère nous laisser trouver nos interprétations personnelles.

Outre une filiation évidente avec les peintres du Quattrocento, le travail de Luis Guzman n’est pas sans rappeler, tant par l’esthétique quelquefois naïve que par les dialogues chromatiques, un autre "grand" : un certain Douanier Rousseau.

Luis Guzman. Still Air Peinture Où Michèle Schoonjans Gallery, chaussée de Waterloo 690, 1180 Uccle www.msgallery.be Quand Jusqu’au 27 février, du jeudi au samedi, de 13h à 18h et srdv.