Guy Pieters, le galeriste belge qui a (entre autres) permis l'empaquetage de l'Arc de Triomphe
Entre Guy Pieters et "ses" artistes (Christo et Jeanne-Claude, César, Niki de Saint-Phalle…) se joue une histoire de confiance réciproque.
Publié le 22-09-2021 à 09h24
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Jovial, affable, chaleureux, marchand rompu à l’exercice d’un métier embrassé avec gourmandise, Guy Pieters n’est pas pour rien dans la carrière d’un Christo et de sa femme Jeanne-Claude, à la Une de l’actualité, l’empaquetage posthume de l’Arc de Triomphe de Paris scellant l’audace d’artistes d’une récurrente originalité.
Guy Pieters dit qu’entre lui et ses artistes, c’est une question de confiance réciproque. Arman, Christo et Jeanne-Claude, César, Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely, Jan Fabre, Jean-Michel Folon, Julian Schnabel, Tom Wesselman, Bernar Venet… Ces grandes pointures de l’art contemporain ont magnifié les actions d’un Guy Pieters omniprésent.
Né à Laethem-Saint-Martin, village des expressionnistes flamands, il y ouvrit, en 1981, sa première galerie, laquelle fit vite des petites. Si, plus récemment, il s’inscrivit, pour peu de temps, dans le paysage entourant la Fondation Maeght, à Saint-Paul de Vence, en 2018, il concrétisa un rêve en créant sa Fondation Guy et Linda Pieters à Saint-Tropez, pour y assouvir ses ambitions artistiques et commerciales, l’art n’étant pas sans retombées sonnantes.
À Knokke-Le Zoute, Guy Pieters règne au 15 de la place Albert, communément appelée "la place m’as-tu-vu" et, à deux pas de là, sur la digue de mer, au 753 de la Zeedijk.
Il a édité de nombreux livres et catalogues et on lui doit le catalogue raisonné de l’œuvre d’Yves Klein. À la Biennale de Venise 2018, il investit l’Abbazia di San Gregorio avec Jan Fabre.
Son long parcours avec Christo et Jeanne-Claude donna lieu à de nombreuses expositions et, à la dernière Brafa, où il occupe un stand que nul ne peut ignorer, il valorisait les travaux préparatoires à la mise sous toile de l’Arc de Triomphe parisien.
Car le duo iconique des empaquetages à travers le monde a toujours autofinancé ses actions grâce aux fonds recueillis par la vente des travaux préparatoires, dessins originaux, estampes, affiches.