"100 Jahre": de quelques semaines au siècle

À la Fondation A, les portraits de 101 personnes, chacune plus âgée d’un an que la précédente.

Jean-Marc Bodson
1 an et 100 ans, de la série "100 Jahre"
1 an et 100 ans, de la série "100 Jahre" ©Hans-Peter Feldmann

L’exposition 100 Jahre de Hans-Peter Feldmann (1941) en cours à la Fondation A peut être lue de façons diverses, mais au risque du malentendu, voire du contresens. Au premier abord, sans connaître le parcours de l’artiste, on pourrait – comme on le ferait avec des images d’illustrés ou de Pinterestvoir cet ensemble de portraits de personnes âgées de 8 semaines à 100 ans comme une simple description du vieillissement qui nous attend tous. On apprécierait alors la persévérance du photographe à trouver ses modèles, mais aussi la clarté de sa proposition… à défaut de l’évidence du propos. La clarté supposée de la proposition – nous faire comparer des visages dont on nous donne l’âge pour déceler le vieillissement – ne débouche en réalité que sur la tautologie “les hommes et les femmes changent physiquement d’année en année et plus particulièrement dans la prime jeunesse”, ce qui précisément est un propos dont on peine à comprendre l’intérêt.

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